Archives Mensuelles: janvier 2013
Ah… la radio…
« On va tous y passer », 11h-12h30 sur Franc Inter, une émission animée par tout le monde.
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Il n’y a pas à dire: être animateur, ça ne s’improvise pas…
Alors, oui, Monsieur Lopez a le droit d’aller baguenauder dans les verts pâturages du bout du monde, mais pourquoi (oui, pourquoi ?) ne pas prendre la précaution d’enregistrer les émissions qui auront lieu pendant son voyage AVANT ? Et double-pourquoi confier les manettes à … à qui d’abord ?
A des « profils médiatiques » plus ou moins désirables, surtout pendant 1h30… Cali, par exemple, (qui doit avoir des actions à Radio France) (mais qui diable s’intéresse à Cali?) n’avait manifestement aucune idée de ce à quoi il s’était engagé et n’a su dire que 2 mots (Magnifique, Merveilleux) pendant toute l’émission qu’il était supposé ANIMER (pas se laisser envahir par l’invité du jour, Lorant Deutsh, – totalement insupportable – ). Roselyne Bachelot nous l’a fait façon « maitresse d’école » ; alors certes, elle a tenu les rênes, mais qui a envie d’écouter un cours magistral à la place d’une émission (prétendument) de divertissement ? André Manoukian a la même voix de radio que Sony Chan, ce qui est perturbant et son attitude doucereuse donne envie de lui flanquer des baffes (presqu’autant qu’à Deutsh, c’est dire…). Camille avait manifestement préparé et a fait des efforts louables pour interviewer son invitée, elle a donné un petit ton décalé à sa prestation, mais bon… on est en mesure d’en attendre un peu plus à une soi-disant heure de grande écoute. Seul (à l’heure où j’écris ces historiques lignes) Bernard Pivot réussi l’exercice ; ben oui, être animateur, c’est un métier (au moins cette « expérience » aura servi à démontrer quelque chose).
Mais ça ne répond pas à la question… pourquoi ne pas nous gratifier d’un VRAI animateur de remplacement pendant les absences de la star du 11h-12h30 ? Craindrait-il de se faire détrôner par une personnalité plus attachante, moins … télévisuelle ? Je reste convaincue qu’un Frédéric Pommier (pour rester dans le prénom) aurait fait au moins aussi bien que le Lopez, qu’un Philippe Colin, voir qu’une Rebecca Manzoni (pourquoi pas, soyons fou…) seraient aussi à l’aise et écoutables… Alors quoi ? Ca fait bien de balancer des pseudos-amis sur les ondes ?
Fin de semaine, Picouly, inexistant, Zabou (pourtant… on pourrait attendre d’elle qu’elle maîtrise un peu vu son impressionnant CV) sans intérêt… mais zuuuuuuuut… et Daniel Morin qui est obligé de remettre l’émission sur les rails toutes les 5 mn… Beuark…
A l’heure de la téléréalité et des niaiseries infinies auxquelles n’importe qui peut s’essayer au vu et au su de tout le monde, pourquoi ne pas inventer un nouveau concept : celui de « l’animateur du jour » ? Par le biais d’un site web auquel vous serez obligé(e) de laisser votre numéro de téléphone portable (pour être ensuite la cible de messages publicitaires tous plus hilarants et indispensables les uns que les autres), vous aurez la possibilité de vous inscrire. Une première sélection sera effectuée par vote (1€ le vote) et les heureux retenus pourront venir s’essayer à présenter (en direct, bien sûr) une émission de radio ou de télé à une heure de qrande écoute. Ils n’auront aucunement l’obligation de connaître l’émission qu’ils présenteront (c’est plus drôle quand on est totalement nul) et ne seront pas tenus de savoir un minimum de choses sur leur invité ; laissons le hasard faire, ce sera peut-être une bonne surprise… De toute façon, l’invité est là pour sa promo, il se débrouille très bien tout seul. Le gagnant de l’année se verra attribuer un show mensuel au cours duquel il pourra jongler avec des oranges, réciter des vers de sa composition, danser, raconter des histoires ou dîner en public avec ses potes si ça l’amuse. Voire s’engueuler avec son boss, jardiner, récurer sa salle de bain… On s’en fout, du moment qu’on est vu ou entendu…
La télé et la radio de l’avenir sont en marche… Merci France Inter…
Le cri du poulpe
A Paris, par temps de neige, les joyeux pilotes de 2 roues vont à pieds. Ce qui leur donne l’occasion de faire des rencontres. Après avoir croisé des scouts en short (il faudra qu’on m’explique l’intérêt de porter le short par -3degrés) et des pots d’échappement de scoot’ écrasés (j’aurais préféré voir des pots d’échappement en short et des scouts écrasés…), admiré de belles dames haut perchées coincées sur des îlots secs au milieu d’une mer gelée et glissante (souvent ces îlots étaient des plaque d’égout, comme quoi il n’y a pas de dégout à assumer ses goûts en matière vestimentaire) et glissé de concert avec des touristes qui ne reculent devant rien pour découvrir notre belle capitale, il m’est soudainement revenu une légende urbaine qui a la dent dure :
Les jours de neiges, sur les parcelles vierges de traces de pas (donc là où la main de l’homme n’a pas encore mis le pied), à proximité des arbres, si on reste immobile et concentré, on parvient à entendre le cri du poulpe ; un chant étrange et envoutant, doux comme un chocolat viennois et puissant comme un banquier prêt à signer une assurance vie. C’est dire…
Poupidou, le cri du poulpe résonne encore à mes oreilles… il m’accompagnait à l’exposition Soutine, parmi les portraits torturés et les animaux éventrés. Je me demandais, dans un éclair, pourquoi Soutine n’a pas eu l’idée de peindre un scout éventré, le visage tordu et la moue dégoutée ? Oui, pourquoi ?
La petite fille à la poupée, écrasée par le poids de son avenir sans doute glauque, l’enfant au jouet ont les couleurs ne sont pas sans rappeler les écorchés… la déchéance, ou portrait d’une femme mûre avant l’ère Loréal…
et cet arbre puissant,
ces glaïeuls qui paraissent respirer…
La neige, la marche, le cri du poulpe « poupidou », tout ça a créé une mystérieuse alchimie qui m’a fait aimer Soutine… mais toujours pas les scouts…
Le mariage pour tous?
Ca a l’air d’être important: Manif anti-mariage gay : la peur d’un « changement de civilisation » Au total, 340.000 manifestants à Paris selon la police, 800 000 selon les organisateurs.
De ce que j’ai vu, entendu, compris, une grosse majorité de ces manifestants est d’obédience catholique. Pour moi, la religion catholique suppose « amour, partage, compassion , aide ». Mais je n’ai peut-être rien compris.
Coupons la poire en deux : on va dire 550.000 personnes ont manifesté pour défendre « le droit à la famille ». Très bien, chacun a le droit de défendre ses convictions.
Mais où étaient ces braves gens en 2012:
Pour se battre pour l’éducation des enfants ?
Les enseignants ont à nouveau fait grève et participé à une « manifestation nationale à Paris », mardi 31 janvier, pour réclamer le retrait du projet de réforme de leur évaluation et dénoncer les 14 000 suppressions de poste de la rentrée 2012. A Paris, la manifestation a réuni plus de 9 000 personnes, selon la police, et 20 000, selon les organisateurs.
Les pro-famille cathos devient être en vacances; ou il redoutaient le froid…
Pour faire respecter le droit au logement ?
PARIS – Quelque 200 personnes ont manifesté samedi à l’appel de l’association Droit au Logement (DAL) pour appeler le gouvernement à sortir de « l’inertie » et lancer en urgence un plan de mobilisation et de réquisition de 100.000 logements vacants, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les cathos sont donc bien logés et ne connaissent personne dans le besoin?
Pour faire respecter le droit d’être simplement humain ?
Rennes : 500 manifestants en soutien aux sans-papiers
Les sans-papiers ne doivent pas avoir de problèmes familiaux…
Pour faire respecter le droit à l’emploi ?
Plusieurs milliers de salariés sont descendus mardi dans la rue à l’appel de la CGT. Le syndicat a fait le pari d’appeler seul à une mobilisation. Un avertissement au gouvernement socialiste auquel la CGT réclame des mesures pour protéger l’emploi sans céder aux sirènes du patronat..
Des cortèges se sont formés dans huit villes de France (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Clermont-Ferrand et Epinal). C’est le premier appel à manifester du quinquennat de François Hollande. La CGT évoque le chiffre de 90.000 manifestants dans tout le pays.
Hum… les cathos-familiaux ne sont pas syndicalistes…
Pas grand chose à rajouter… les vrais problèmes sont gérés, manifestement…
Conte d’hiver
Les réminiscences de cette première semaine me donnent envie de vous raconter une petite histoire.
Il s’agit d’une vieille dame, Matilda. Matilda présente une caractéristique intéressante : elle est immortelle. Elle tient son immortalité d’un acte très simple : l’achat. Aussi loin que ses souvenirs remontent, elle a toujours vécu dans l’opulence. Soit par ses mariages riches, soit à la force de son travail.
Tant que Matilda peut acheter, elle stoppe son vieillissement. Longtemps, elle a gardé l’aspect de ses 20 ans. Belle, elle était convoitée par des hommes riches qui lui donnaient de l’argent. Grâce à cet argent, elle entretenait sa jeunesse.
En temps de guerre ou de crise, la dépense étant moins aisée, Matilda n’a pas pu éviter de prendre de l’âge. Mais Matilda est une battante, elle a vaillamment traversé les époques. Intelligente, elle s’est mise à étudier pour être autonome et gagner sa vie, dès que ça a été possible. Elle a fait partie des premières femmes à travailler.
Elle a connu tant d’homme qu’elle a cessé de les compter. Des chacun d’entre eux, elle a tiré la substantifique moelle qui lui permet de continuer son chemin infini : l’argent.
Le vingtième siècle a été dur pour Matilda ; elle l’a abordé à l’aube de ses quarante ans, âge auquel les femmes présentent moins d’intérêt pour les hommes ; elle a dû s’en remettre à elle-même, ses prétendants étaient devenus trop rares pour qu’elle puisse compter sur eux.
Chacune des guerres du XXème siècle a fait prendre 10 ans à Matilda.
Dans les années 70, l’invention de la carte bleue lui a fait retrouver l’énergie de sa jeunesse. Moins entravée dans son processus de maintien en vie, elle a pu booster son évolution à coup d’achats impulsifs; le maniement du bout de plastique bleu rendait soudainement lointain de concept de l’argent. L’utilisation de pièces et de billets avait freiné un peu ses frénésies acheteuses, la CB a ajouté un niveau d’abstraction à ses pulsions consommatrices
L’apparition des ventes en lignes a fait beaucoup de bien à Matilda : elle pouvait acheter 24h sur 24. Elle s’est mise à rajeunir. Son aspect plus présentable lui a permis de trouver plus facilement du travail et les hommes, enthousiasmés par la mode des « cougars » se sont de nouveau mis à lui rendre leurs hommages. Matilda revivait.
Ces dernières années, la crise a rendu la consommation moins aisée ; Matilda, peu à peu, a recommencé à vieillir. Ne voulant pas résigner à se voir décliner après avoir traversé les siècles, elle a cherché une solution pour conserver son immortalité ; elle a fini par trouver : la proximité des caisses enregistreuses.
Si elle reste proche d’une caisse enregistreuse, Matilda stoppe son processus de vieillissement. Quand elle a eu fait cette découverte, elle s’est mise à fréquenter les supermarchés de son quartier de façon quotidienne, essayant de se tenir le plus près possible des caisses. Mais les caissières, gênées et un peu effrayées par cette dame d’âge respectable qui passait plusieurs heures par jour plantée à côté des sacs réutilisables, ont fini par se plaindre. Matilda a dû trouver une autre solution: Sous le prétexte de faire ses courses, elle se rend tardivement dans les supermarchés et s’y laisse enfermer. Elle passe la nuit pliée en deux sur une caisse enregistreuse et au matin peut sortir fraîche et dispose.
Un jour férié est pour elle une aubaine : elle peut se régénérer plus longtemps.
La prochaine fois que vous ferez vos courses, si vous croisez une vielle dame qui erre dans le magasin au moment de la fermeture, surtout ne dites rien à personne et laissez-là profiter de la vie tranquillement…
La réalité est là : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/02/guigne-une-femme-passe-le-reveillon-enfermee-dans-un-supermarche/
La fiction ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Man_from_Earth
La chouette musique là : http://www.youtube.com/watch?v=Q06wFUi5OM8
2013
Ecrivons vite tant que la page est encore blanche…
Pour ce nouvel épisode, à vous de jouer!
Après un conte d’hivers, préparez-vous pour un songe,
Celui d’une nuit d’été,
Evitez de faire trop de bruit pour rien et de jouer les mégères apprivoisées,
Ne vous égarez pas dans la comédie des erreurs et les peines d’amour perdues!
Affectez du moins l’apparence de la vertu
Vivez la nuit comme les rois,
Le jour comme le fou, l’amoureux et le poète:
Farcis d’imagination!
Faites en sorte que tout soit bien qui finisse bien,
Et surtout, surtout…
Faites comme il vous plaira!
Merci à Wiliam Shakespeare pour l’aide…
… What else?