Archives du blog
Les affranchis, c’est fini
Bon, public chéri mon amour (oui, je sais, je sais …), ceux qui ont suivi le débat avec passion n’ont pas besoin de retourner dans la catégorie « les affranchis vs à la bonne heure » de ce blog; les nouveaux aventuriers de la recherche ouebienne, qui tomberaient par un miraculeux et néanmoins fort providentiel hasard sur cette prose du mercredi peuvent s’y rendre. Ils auront ainsi l’exhaustivité des points de vue sur l’émission « les affranchis » qui aura remplacé l’espace de quelques mois « le fou du roi »
Donc, les affranchis, c’est fini… je ne vais pas hurler à la lune, j’avais depuis longtemps cessé d’écouter et les rares fois ou j’y suis revenue, j’avais trouvé que l’émission s’enlisait dans des débats consensuels et peu intéressants. Les animateurs et chroniqueurs m’avaient semblé tourner en rond sur leur humour ou leurs combats perso, et l’encensement systématiquement des invités devenait risible. Sans compter qu’Isabelle Giordano ne cesse de couper la parole… les débat étaient de l’ordre des discussions entre amies que l’on peut avoir autour d’un thé et même Daniel Morin semblait patauger dans des gimmicks qui finissent par lasser. Il devrait creuser le duo avec Richard Lornac, ça au moins c’est rigolo.
France Inter décide donc d’arrêter l’émission. Soit. Il y a sans doute des manières de faire qui peuvent sembler brutales, mais ayant vécu des ruptures de contrats abruptes plusieurs fois dans l’année, je compati tout juste. Et moi, personne ne m’a laissé m’exprimer sur les ondes (pourtant, j’a ides tas de trucs intéressants à dire, je ne comprends pas l’indifférence des médias à mon égard…)
J’attends donc avec impatience de connaître l’occupation du créneau dès la rentrée. Mais pitié, épargnez nous ceux qui ont rendu cette tranche horaire fade et sans intérêt.
Philippe Val, si tu me lis (oui, je te dis « tu », eut égard à ton passé proche de mes sensibilités) n’hésite pas à prendre contact, qu’on en parle autour d’un verre de blanc frais…
Par ailleurs, ma surprise a été grande de découvrir que Sonia Devillers (dont les caractéristiques principales sont 1- de glousser au micro à chaque phrase, 2-de parler de ses enfants à tout bout de champ) se voit confier le 9h-10h pendant l’été. Avant de critiquer dans le vide, je vais essayer de l’écouter… ça pourrait s’appeler la présomption d’animation…
Les articles qui traînent encore sur le net :
Les affranchis – Mais faites taire Sonia Devillers…
Je ne sais que dire… le débat prend sa source par ici…
Il y a encore quelques temps, « les affranchis » me procuraient une écoute plaisante et amusante. Quelque chose a changé mais je serais bien en peine de dire quoi… même équipe, mêmes thèmes de chroniques, même esprit… Peut être l’émission peine-t-elle à trouver son rythme et les auditeurs se mettent-ils à s’essouffler de leur côté ?
Les dernières émissions ont plus été des sujets d’exaspération que d’amusement ; le pire (pour moi) sont les gloussements répétitifs de Sonia Devillers: Un rire aigu et qui sonne faux s’élève à chacune des paroles d’un animateur ou chroniqueur ; parfois il tombe à peu près juste (à savoir au bon moment et parmi d’autres rires) parfois il est tellement inapproprié qu’il met mal à l’aise ; une scie, un grelot trop fort. Soudaine envie de bâillonner l’impétrante et de lui faire écouter en boucle « A toutes les filles » de Didier Barbelivien… D’un autre côté, quelqu’un de plus influent que moi a dû lui en faire la remarque parce qu’on l’entend moins dans les dernières émissions…
Bon, sans doute les consignes sont-elles de donner une impression de franche joie partagée et d’ambiance détendue, mais là c’est un peu trop… et l’humour ne s’accorde pas avec tous les thèmes et tous les invités, n’est pas Desproges qui veut… L’une des émissions de ce mois-ci a été tellement ponctuée de blancs et de vides, dans lesquels on entendait distinctement résonner les pensées affolées sous les crânes des animateurs, que l’envie de créer une diversion en chantant ou en faisant des claquettes sur une table du studio a dû traverser l’esprit de plus d’un membre du public…
Ajoutez à cela la guerre Morin/Lacroix, l’un se moquant de l’autre avec verve et suscitant des rires non déguisés, l’autre, un tantinet vexé, affutant se répliques et parades pour les utiliser … dans l’émission suivante, les flatteurs professionnels qui ne semblent pas savoir comment tirer leur épingle du jeu et les multiples « nouveaux » chroniqueurs qui ne font qu’un petit tour et puis s’en vont… Avec toute la meilleure volonté du monde, on fini par se lasser!
Pourquoi ne pas se contenter des animateurs ou chroniqueurs qui ont réellement quelque chose à dire (D.Morin, les comiques Ben et Thomas VDB, M. Clomant, A. Afanoukoé) et laisser les autres trouver leur style hors antenne ? Et qu’est devenue Sophia Aram qui a pourtant démarré dans l’équipe ? Et pourquoi ne pas faire appel à Trinidad ? Quitte à garder le concept initial, autant assurer ses arrières…
Quand au pendant des « Affranchis » côté RTL, à savoir «A la bonne heure », le niveau est descendu d’un cran et l’humour en est tellement galvaudé qu’on a peine pour certains invités.
Ce qui est réellement dommage c’est que réunies, les deux émissions feraient un tabac… On pourrait lui trouver un titre sympa comme … « Le fou du Roi »…
Les affranchis – le retour
Voilà le début du débat en haut débit. Le début relaté du débat écrit du débit parlé. Bref.
Pendant que les auditeurs de RTL se forment en groupe compact de résistants et refusent en bloc le mélange éventuel avec ceux de France Inter ou (pire) avec des animateurs ayant opéré sur France Inter (le néologisme de ce pourtant encore court mois d’Octobre est: RTLISTE, soit accaparation par un quidam de l’image d’une entière station), le blog des auditeurs (enfin, auditeurs ,auditeurs… de leur propre aveux la plupart n’écoutent pas l’émission ; ils se connectent pour dire bonjour, se congratuler et préciser qu’ils éteignent leur radio jusqu’à 12h30…) se transforme en chat différé… les gens se saluent, se donnent des nouvelles, s’échangent des idées de repas… comme si les multiples canaux de communication offerts par le web ne suffisaient pas…on est proche de la qualité de la conversation par cibie… et les quelques courageux résistants qui apprécient l’émission sont ostracisés purement et simplement…
Après plus d’un mois d’existence, les émissions commencent à prendre leurs marques; les invités étant très souvent les même, il est amusant de comparer les deux diffusions ; sur FI, la quasi absence de coupures permet de créer un esprit de débat dans lequel chacun intervient à sa guise, le panel d’animateurs est principalement féminin et peut être est-ce une des raisons qui expliquent la différence notable de ton : plus léger sans se départir d’un humour parfois corrosif. Sur RTL, on est plus proche d’un enchaînement de chroniques plus ou moins avisées qui laissent peu de place à l’invité pour réellement s’exprimer…
Il ya maintenant chez S.Bern un jeu qui fait participer un auditeur ; sans doute mis en place pour que les « RTLISTES » se sentent moins perdus dans tout ce « blabla intello » qu’ils semblent avoir du mal à écouter… comment dire… une impression de faire un saut dans le temps quand, petite, j’écoutais (déjà) la radio sur un petit poste de bois en forme de maison, en faisant mes devoirs. C’était à la fin des années 70… Internet était de la science fiction et les téléphones portables des outils de bakélite que l’on n’accrochait pas aux murs. Et ils étaient équipés avec un fil et un écouteur… Depuis ces temps reculés, les concepts ont évolués, mais manifestement pas certains animateurs.
Sur FI, le gouvernement provisoire est encore un peu poussif, mais les idées sont décalées. Et dans le concept, le speed-dating d’Aline Afanoukoé a le mérite de perturber certains invités dans un esprit plutôt rigolo. Sa présence drôle et culottée donne un coup de neuf au ton des chroniques dont les piques tournent souvent autour des mêmes thématiques ; en plus elle chante bien.
Enfin, la musique sur FI est toujours de qualité et la tranche 11h-12h30 reste fidèle à ce goût de la nouveauté et de la découverte. La présence live d’un artiste qui aura parfois l’occasion de s’exprimer à l’antenne est tout de même préférable à la rediffusion sur RTL de titres du lointain 20ème siècle, surtout si ces derniers passent régulièrement dans l’émission… disons que si on veut écouter les tubes des années 80, il y a des boîtes qui font des soirées spéciales…
Quand à la détestable pub qui tranche les échanges entre animateurs et invités sur RTL, c’est toujours rédhibitoire et décidement impossible à intégrer…
A la bonne heure – Les affranchis: on y revient
Evidemment il faut que chacune des émissions prenne ses marques, que les animateurs trouvent leur style et que le public manifeste un tantinet plus son enthousiasme. Mais tout de même… il manque des deux côtés ce qui faisait le sel du fou du roi. Les envolées, les lâchages, les chroniques acides…
Pour ceux qui nous rejoignent, Ici, la déception… Là le test RTL et là le test France Inter.
Maintenant la tranche 11h-12h30 est aseptisée… politiquement correcte et policée… On dirait que seul Didier Porte se permet de tracer sa voie. Et où est donc passé le père Albert ? Du coup, ça devient beaucoup plus drôle de naviguer sur les commentaires des auditeurs…
Au début, 3 grands courants se dessinaient :
– Les déçus de France Inter qui ne supportent ni la pub, ni la musique ni le manque de causticité.
– Les énervés de RTL qui se sente frustrés d’avoir perdu JP Foucault.
– Les (rares) auditeurs prêts à laisser leur chance aux émissions.
Après 4 semaines d’ »à la bonne heure » et 3 semaines des « affranchis », les courants ont un peu changés :
– Certains auditeurs de FI (dont j’admets faire partie) écoutent l’émission de S Bern en différé : pas de pubs, pas de musiques. Mais l’attention s’étiole, on est moins retenu.
– Certains auditeurs de RTL prônent le changement et l’acceptation…
– La guerre des tranchées continue entre RTL et FI : même s’ils admettent ne plus écouter, les auditeurs continuent de se critiquer par blog…
Définitivement, le plupart des auditeurs de RTL veulent du pain et des jeux… Avoir jeté dans l’arène S.Bern et ses animateurs a déchainé leur hargne radiophonique. Tournent en rond dans le vortex de leur folie les pauvres quelques auditeurs d’obédiences diverses qui tentent courageusement de s’accommoder du changement… Les uns et les autres sont en pleine catharsis radiophonique…
Donc pour se marrer vraiment, maintenant il faut aller voir du côté des commentaires… Lu sur le blog de l’émission de Stéphane Bern:
– « les auditeurs veulent du CULTUREL [ Jean-Pierre Foucault ] » ; bien sûr « A la bonne heure » est très critiquée pour son côté trop culturel. Alors, question : où se situe la culture ? dans les apéricubes ou dans les livres ?
– « Bonjour le blog. Je suis sur Nostalgie. Un blogueur aime Lorant Deutsch, il est sur France Inter. Allez-y et restez-y. » au moins c’est clair. Cassez vous de là. Cet auditeur dessine une tendance très nouvelle : les gens qui n’écoutent pas l’émission (globalement pour les mêmes raisons savoir trop de blabla, trop d’invités inconnus, trop intello…) mais continuent d’alimenter le blog de leur critiques acerbes.
– « C’est incroyable la prétention et la suffisance des auditeurs de France Inter sur ce blog ! 99% des gens trouve ca nul… mais eux nous agresse en nous disant qu’on est pas assez intelligents pour comprendre ! »; oui, les auditeurs de France Inter sont une race à part d’invidus violents qui lancent des télérama enflammés sur les passants et haranguent le foule en récitant du Racine… Méfiez-vous d’eux, peuple à la culture télévisuelle…
– « c’est vraiment nul, des ricanements, des niaiseries, complètement
inintéressant. la vie est tellement morose en ces temps, laissez nous FOUCAULT…. »
– Etc, etc…
Les affranchis: expérience (presque) live
Afin de conclure cette enquête passionnante qui tient en haleine un auditoire chaque jour plus important et par souci d’équité, je me suis rendue ce matin à la maison de la radio pour assister à l’émission « les affranchis », sur France Inter. Rien ne m’arrête.
Pour ceux ont râté ce grand moment d’investigation, ils trouveront ici un compte rendu circonstancié de l’émission sur RTL: A la bonne heure
J’arrive avec une heure d’avance pour être sûre de n’avoir pas à piétiner deux ou trois vieux pour pouvoir entrer. Comme à RTL, on parque le public en attendant l’heure de début ; c’est un peu long, mais on a tout le loisir d’observer les personnalités qui se rendent à la radio. Si à RTL il m’a été donné de croiser Lenny Kravitz, à la maison de la radio j’ai pu observer un moine tibétain. La différence majeure entre les deux réside dans leur uniforme respectif : Kravitz en noir, le moine en orange. Et ils ont au moins un point commun : ils se désintéressent tous les deux de mes chansons à texte et de mon souci de réhabilitation de Patrick Juvet…
Le public des affranchis se presse avec le sourire : même s’ils sont peu nombreux, les gens ont l’air content de se trouver là. Ce sont pour la plupart d’anciens fans du « fou du roi ». Bien obligée d’admettre qu’il y a une dame qui porte un sac de toile écrue en bandoulière et qui lit…télérama… sans doute l’archétype de l’auditeur tant décrié par nos amis bloggeurs sur RTL…
On nous fait entrer pour nous mener dans un grand studio équipé d’une scène, du piano (les joies de la musique live) et d‘un espace pour les animateurs. Ici dès leur arrivée ces derniers s’adressent au public avec le sourire et semblent non seulement prendre en compte notre présence, mais en plus l’apprécier. Chacun arrive avec ses feuillets qu’il manipulera et modifiera tout au long de l’émission.
…comment dire….
L’ambiance qui se dégage est d‘emblée chaleureuse et détendue, bien que très concentrée. L’invité trône au centre et tout est disposé de façon à ce que le public puisse suivre confortablement. Personne pour la claque. (Ah… j’avais oublié de préciser qu’à RTL on nous enjoint à applaudir). L’émission commence et là…miracle… l’absence de pubs permet une fluidité et un suivi du ton très appréciable ; l’invité est réellement le fil rouge de l’émission et l’ensemble des sujets est partagé par tous les animateurs… Les coupures musicales en live sont de qualité et tous semblent concernés par ce qui se trame autour des micros…
A la pause imposée par le journal de 12h, quelques personnes du public descendent sur le plateau pour une séance de dédicaces ; certains semblent être des habitués.
Il y a pendant ces 90mn quelque chose que l’émission concurrente n’a pas (ou pas encore) : un vrai esprit de groupe. Pas facile à définir, mais néanmoins très présent. On ne s’ennuie pas une minute, on s’amuse, on se prend à vouloir intervenir. On entend même de petites phrases sympathiques destinées à Stéphane Bern, qui n’est pas oublié ici.
J’y allais dubitative, j’en suis revenue conquise… très sincères félicitations à Isabelle Giordano qui a l’air de reprendre le flambeau avec élégance.
Voilà, pour une fois je n’ai pas envie de dire du mal, même si c’est moins drôle…