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Living in a no-world

Lecteur-chéri-ma-girole, c’est la rentrée, c’est l’automne, c’est le retour de la pluie et la saison des manifs et des impôts locaux. Pas de quoi se réjouir. Laisse-moi te raconter une incursion dans le monde d’aujourd’hui, dont j’ai, il est vrai, été déconnectée quelques temps…

Jour de rentrée

Je n’avais pas prévu le ring de l’horreur, cette bande de route glauque qui passe sous le quartier d’affaires. Un souterrain miteux et puant, à moitié en travaux, au tiers occupé par des bus dont le moteur tourne pour maintenir une température (intérieure) tenable , le peu d’espace restant pour circuler, saturé de véhicules dans lesquels des gens s’énervent. Je suffoque autant par manque d’oxygène que par stress d’arriver en retard. Le risque majeur, dans ce genre de situation, c’est de prendre le mauvais embranchement et de se retrouver à devoir refaire un tour de manège infernal. Sans pouvoir décrocher le pompon (de toute façon, qui a envie de gagner un tour gratuit ?). Je sens la pollution se mêler à mon maquillage et maculer le col de ma chemise claire, mais je reste de marbre (enfin, j’essaie). L’embranchement en vue, j’active ma boussole intérieure, cassée depuis que je suis gauchère. Je décide de ne pas la croire et file sur une voie qui d’un côté est bordée d’entrepôts à la sordidité proche d’un discours d’extrême-droite et de l’autre d’interdictions diverses. Sans le ciel au dessus de ma tête, je suis incapable de me repérer. Je ne comprends rien aux indications. La circulation est trop rapide pour je fasse un point topo.

Détectant de la vie dans un aquarium surmonté d’un panneau « Parking », je me renseigne auprès de l’autochtone, qui se fout de mon problème d’orientation autant que de la préservation de la planète. Je décide de jeter mon cheval de feu sur un espace miraculeusement vide et de faire des incantations pour éviter qu’il soit enlevé dans la journée.

Dehors, je me trouve cernée d’immeubles dont la caractéristique majeure est ne pas avoir de numéro. A la question « pouvez-vous m’indiquer où se trouve le 10 ? », la réponse est « Non ». Les gens qui bossent ici se contentent de connaitre leur chemin.
Une fois sur place, je n’ai pas de badge pour entrer (le Graal étant un badge pour entrer, sortir, déjeuner et imprimer). Les services généraux, qui doivent me le procurer, sont au 10è étage, aile A. Un gardien au regard lourd de reproches me laisse passer.

Tous les étages, toutes les ailes, sont identiques. Je me perds. Les ascenseurs automatiques s’arrêtent où ils veulent et s’ouvrent quand ils veulent. Je ne sais plus où je suis. Seul un fou dangereux a pu inventer ce site. Je décide de circuler à pied. Mais les ailes ne communiquent pas, il faut monter, traverser des couloirs, redescendre, retraverser d’autres couloirs, remonter… J’ai l’impression d’être un rat de laboratoire dans un labyrinthe.

Je finis par arriver au 10A. Pour obtenir le badge salvateur, il faut un numéro. Numéro qui m’a été envoyé par e-mail, à une adresse interne. Donc il me faut un ordinateur pour lire le mail et retourner chercher le badge. Mais sans badge, impossible de rallier l’endroit où on peut me procurer un ordinateur, à savoir étage 7, aile C.

Il me faut un ordinateur.

Je me faufile derrière des gens qui ont des badges. Je monte, traverse des couloirs, redescends, retraverse d’autres couloirs, remonte… tout ça collé à des inconnus qui me regardent sévèrement.
J’obtiens un ordinateur, grâce auquel j’accède à mon numéro.
Je dois remonter au 10e. Ma gorge commence à se serrer. Je m’assieds sur une marche de l’escalier de service , 8e étage, pour lutter contre l’envie de partir en courant. J’ai besoin de ce job. Je rallie le 10e, obtiens mon badge.

Il me faut maintenant un bureau. On me dit qu’il y a 8 bureaux pour 10 personnes, que je dois en trouver un libre. Mais qu’il est tard. Que ce sera compliqué. J’en ai marre de trimballer toutes mes affaires, il me faut un casier pour les poser le temps de trouver un bureau.

J’en trouve un, mais pour en faire fonctionner le cadenas, il faut un mode d’emploi, que je trouverai dans le kit d’accueil, qui me sera remis au 9è. Aile B.

Je vais m’enfermer dans les toilettes pour pleurer d’énervement et taper sur le mur.

Je remonte, fais tout le tour des 4 ailes avant d’arriver. Récupère un kit dans lequel je trouve le mode d’emploi promis et une gourde en plastique. Ici, on respecte la planète. Pas les employés. Je redescends, dégotte un casier, y stocke mes affaires.
Par chance, un bureau est resté vacant. La table est surélevée et personne ne sait comment la baisser. Je vais commencer par travailler debout. J’ouvre le capot de l’ordinateur, un papier s’en échappe. J’ai faim. Je décide d’aller à la cantine et pose le papier sur la table.

La cantine grouille de monde, impossible d’approcher les salades. Il faut compter 25mn pour faire son choix et atteindre la caisse. Mais mon badge ne me permet pas de régler. Ça me coupe l’appétit. Je vais chercher un café. Le café est gratuit, mais il faut un mug. Tous les mugs sont sales ou au lave-vaisselle. Pas de gobelet, ici on respecte la planète.

Je remonte à mon ordinateur, trouve comment faire descendre la table, trouve une chaise, regarde le papier. Il faut que je le remette au service informatique, c’est une décharge que je dois signer pour l’ordinateur.

Il me faut un stylo.

Retour aux moyens généraux. Pas de stylo, mais les fournitures sont à disposition dans des distributeurs. Je mets 27 minutes pour localiser le distributeur. Ces couloirs identiques me donnent le tournis.

Je n’ai pas le bon badge pour avoir des fournitures.

Je retourne à mon bureau, trouve une punaise, ma perfore le doigt et signe la décharge de mon sang. La vue du sang (du mien, surtout) me fait tourner la tête et me rappelle que je n’ai pas déjeuné. Il est 15h30. Je choisis de braver l’interdit et de sortir en quête de nourriture.
Je dois marcher 15mn pour trouver un sandwich que tout le monde a dédaigné et je sais, à sa simple vue, qu’il va me rendre malade. Je rentre avec mon sandwich, payé une fortune. Je trouve l’endroit réservé aux pauses. Canapés, lits, hamacs… mais tout ça est bien en vue, de façon à ce que chaque personne qui passe puisse noter qui à la faiblesse de se reposer. Je n’ose pas m’installer et mâchouille mon sandwich entre l’aile A du bâtiment 8 et l’aile C du bâtiment 7, où m’attend mon bureau.

Ce jour là, j’ai réussi l’exploit de travailler 1h et 10 mn, de récupérer mon scooter exempt de PV et de rentrer chez moi en 1h…

La fête est finie

Lecteur-chéri-mon-choix-pas-par-défaut,

Hier, j’ai vu un vétuste ayant vécu, vêtu d’une chemise hawaïenne en matière synthétique, d’un mini-short en sweat gris directement issu des 80’s, de socquettes de tennis bien tendues sur ses mollets grêles, ses pieds dont, allez savoir pourquoi, je les imaginais aux ongles longs et douteux, au large dans des baskets ayant un jour lointain connu la virginale blancheur de la neige. (Putain de phrase, non?). Le vétuste gambadait sur la place du marché, jouant avec les jets d’eau qui s’activent de façon aléatoire. Il riait quand l’eau chatouillait les poils de ses jambes maigrichonnes.
Je suis sûre que c’est un ange déchu. Il en a la dentition.
Quand ma vue délicate croise ce type de spécimen, je suis toujours traversée par une fulgurance au parfum de doute. Est-il possible que la proximité citadine de ce type de look induise une déliquescence de mon sens auto-critique?
Par exemple, ce matin, j’ai encore eu la confirmation que l’épidémie de n’importe quoi progresse autour de chez moi: on me parle de chien « tout à fait décédé » (je passe là sur la « Chartres de qualité » et le « Radisson Blues », parce que je ne suis pas payée pour faire de la pub, moi – ceci est un appel à moitié déguisé…- ).
Est-il possible que ce soit contagieux? Vais-je me mettre à porter des jupes-culotte ocre et des escarpins beige, lire Marc Levy et acheter Gala?
Je dois t’avouer avoir peur. Peur de perdre mes mots, d’en perdre le sens, de ne plus penser juste. 1984, mon cauchemar récurrent depuis l’invention du langage sms. Ma réflexion se délite, soumise à la mitoyenneté de la moyenne, quel émoi.
Je n’ose plus sortir.
Perchée telle la 8è femme de barbe bleue, je scrute l’horizon et ne vois que l’herbe qui verdoit et la route qui poudroit.
Ce qui n’est pas tout à fait exact, pour dire toute la vérité, rien que la vérité, je lève la main droite et je jure. (J’aime bien jurer, surtout en conduisant, mais sois rassuré, je ne lève pas la main droite en telle situation. Je crache. C’est pareil. On dit bien juré-craché…), donc je disais que je vois d’autres trucs depuis mon perchoir. Des ruches, un tram, de la pollution et des perruches géantes (tout est vrai, bien sûr).
J’attends que l’on vienne me délivrer, mais même sur France Inter ils ont mis un jingle pourri pour le 7-9. Où va le monde? Reste-t-il de preux chevaliers prêts à en découdre au nom de la classe, de l’intelligence et du respect?
Je n’ose plus faire la sieste, ces rares moments de calme étant troublés par d’affreux cauchemars dans lesquels Nicolas Hulot fait seppuku face à un portrait de Donald Trump, un ange agonisant convulse de douleur le long du mur ocre de sa prison sans fenêtre et le chien de mon esthéticienne nage avec un petit tuba dans la truffe. Flippant.
Je me sens cernée par l’orthographe douteuse, la grammaire approximative et les mots généralistes (en écrivant ça, je prie pour ne pas avoir fait trop de fautes). Tels une armée de scorpions géants, ils progressent vers moi en me fixant de leurs petits yeux menaçants.
Shakespeare, si j’avais eu 500 ans de moins, nous nous serions follement aimés.
Le mauvais goût les a rejoint.
Je vais crever.
Dans mon délire, je vois passer le vieux, son mini-short flottant au vent de ce vendredi d’apocalypse. Il rit de toutes ses forces, déclenchant une tempête de vulgarité poisseuse dans l’air vicié par la bêtise.

Le glas a sonné, mon lecteur à moi.

C’est ma rentrée et la planète se meurt. Egoïstement, je ne sais pas ce qui est le pire.
Demain, je marche pour sauver le monde https://www.facebook.com/events/1911533922247320/

Si ça s’avère nécessaire, je te prie d’organiser une marche pour me sauver, dès la semaine prochaine.
Ch’t’ai kiffé.

T’es toute jolie, j’t’ai pas reconnue…

Analysons ensemble, Lecteur-Chéri-Ma-Bière-Fraîche, ce qui se passe dans le cerveau de celle qui reçoit cet étrange compliment.
Laisse-moi te situer le contexte. C’est la rentrée. L’ennui cloue son cerveau à la baie vitrée teintée. Une partie de son être gambade joyeusement dans les champs pendant que l’autre traînasse mollement dans le couloir qui mène de son bureau à la fontaine à eau. Elle croise trucmuche du service bidule (pas la peine d’encombrer son esprit de données inutiles, donc elle ne se souvient jamais des gens). Il lui parle. C’est inhabituel, alors elle dresse l’oreille.
Tout d’abord « T’es toute jolie »:
Elle frétille, son œil ordinairement torve et chafouin (ben oui, au bureau, on a tous une propension naturelle à la torvitude) s’éclaire et s’illumine. Elle se redresse imperceptiblement, contente d’avoir pour une fois eu la force (surhumaine) de porter des talons. Jusqu’à son vernis sur les ongles des pieds, qui se fait le miroir joyeux d’une moquette maronnasse, tout sur elle devient brillance, exubérance et confiance en soi.
Il faut profiter de chaque microseconde de gloire. Alors oui, un très bref instant, elle se sent la reine du premier étage. La fée de la photocopieuse. La princesse de la machine à café. La médaille d’or de la fourniture de bureau (oui, elle, elle possède son propre scotch, son agrafeuse et même, si tu es mignon, elle te montrera son tippex). Soudain, les cloisons oppressantes qui composent son paysage quotidien deviennent haies de fleurs odoriférantes. Soudain, l’imprimante asthmatique se fait fier destrier. Soudain, les corbeilles à papier débordent de fruits exotiques comme autant de cornes d’abondance.
Soudain, Thomas-de-la-maintenance devient un éphèbe bronzé au corps glabre, à la musculature huilée et au regard de braise. Non, je m’égare, ça c’est pas possible.
Je reprends.
Soudain, Thomas-de-la-maintenance devient… Bon, je laisse tomber la maintenance, de toute façon ces mecs n’existent pas. Ils te laissent crever, ton écran qui clignote une lumière aveuglante dans tes yeux naïfs et pleins d’espoir, ton clavier dans une tentative d’étranglement par câble pas-usb, ta prise réseau menaçant de s’éventrer par le sabre –oui, je sais, on dit « faire seppuku », mais je crains que ça ne parle pas à la majorité de mon lectorat- malgré tout le respect que je vous dois, je n’imagine pas facilement que des samouraïs me lisent. Si c’est le cas, qu’ils aillent à la page contact et m’envoient des carpes Koï, je suis fan)
Mais où en étais-je ?
Ah oui, la radieuse.
Elle flotte maintenant 2 cm au-dessus de la moquette sale. Son cœur résonne de la musique des anges (https://www.youtube.com/watch?v=s85PXZAXkjA). Dans un très court instant, elle va, d’un geste empreint d’une auguste liberté, se débarrasser de son soutien-gorge et le jeter en brâmant des chants grégorien.

Mais voilà la cruelle suite: « ch’t’ai pas r’connue »
QWAAA ? Quoi ? Coua-coua ?

coua

Tout s’effondre en elle. Soudain, la moquette se fait allergisante, le café a goût de plastique, l’imprimante lui crache au visage une série de reportings mensuels-à-destination-de-la-direction, la lumière redevient blafarde, ça pue l’ennui et la poussière de papier jusque dans les espaces réservés à la détente (interdite de toute façon).
Soudain, son vernis sur les ongles des pieds s’écaille et forme de petits tas mesquins, roses pâles, autour de ses sandales dont les talons la font souffrir. Soudain, elle sent le poids de ses kilos en trop la tirer vers le bas, ses bourrelets poussent la ceinture de sa jupe et elle se sent racornie et inutile.
Des larmes perlent à ses yeux dont tout éclat a fui la prunelle depuis le jour où ses pas l’ont, malgré elle, conduite derrière un bureau, dans un air aseptisé, derrière une fenêtre qui ne s’ouvre pas, à côté de plantes qui, à son image, s’étiolent en oubliant jusqu’à la pluie salvatrice. Soudain, Thomas-de-la-maintenance est une planche de salut.
D’ailleurs, le voilà qui arrive au bout du couloir, chaloupant dans son pantalon de tergal gris, sa chemisette, qui un jour fut blanche, flottant dans l’air climatisé lourd de tous les miasmes de l’étage, ses cheveux gras ondulant avec classe. Ahhhhh… Thomas…
Non, ça c’est pas possible !

Voilà pourquoi,
toi qui essaie bêtement de te faire aimer,
en distribuant des compliments de rentrée,
tu ferais mieux, comme d’habitude,  de la fermer.
Voilà pour toi

Sur ces vers puissants, je te laisse, Lecteur-Chéri-Mon-Cupcake, reprendre doucement le fil de ta vie professionnelle.
Acta est fabula et je suis fatiguée.

 

 

Comment garder la ligne au sortir de la plage?

Alors voilà le bilan: On sort de plusieurs semaines de beau temps, plage, randonnées, vélo, glande au soleil, mer, piscine, légumes grillés et fruits frais (cocktails et chips au vinaigre en quantités raisonnables, parce que quand même). Désormais, on assume de marcher, tête haute, les 5 mètres fatidiques qui séparent notre serviette (ou transat) de l’eau. On ne craint plus les regards réprobateurs qui ne manquent pas de se planter dans nos fessiers comme autant de dards de moustiques géants. Par ce que Oui, les regards critiques sur nos anatomies démangent; même si c’est principalement l’ego…
En d’autres termes : cet été, on a mené une vie saine et adopté une alimentation équilibrée. En conséquence de quoi on se retrouve bronzée, mincie (au moins dégonflée) et nos muscles ont travaillé (les muscles sont ces trucs qu’on ne voit pas le reste de l’année, mais qui dessinent de jolies formes sur les membres durant l’été ; et qui, accessoirement, peuvent brûler un peu après un effort soutenu – effort physique j’entends. L’effort intense nécessaire pour lire autre chose que Marc Levy ne brûle pas, c’est la lecture de Marc Levy qui brûle, et seulement les yeux, le cerveau est hors d’atteinte pendant ces moments -). On peut enfin déambuler en bikini sans le paréo cache-misère et les sandales à hauts talons supposés allonger la jambe en toutes circonstances.

Donc, corollaire numéro 1, on ne rêve que d’une chose : conserver cette allure de sylphide virevoltante.
C’est là que j’interviens.
Parce que moi, pendant que vous pleuriez d’avance sur votre belle silhouette en voie de perdition, j’ai enquêté, j’ai testé. Et je vous apporte LES SOLUTIONS !

Premier ami de votre bien être : la brosse de massage à picots. Le poing américain qui va mettre à plat toute forme de graisse disgracieuse.

ligne 2

Le principe est simple : il faut se masser les zones à risques tous les jours. Le problème réside dans la régularité. Les tests sont formels : pas moins de 15 jours avant de voir un résultat tangible. J’ai débuté hier et je me garderai de mettre en ligne les photos avant/après, mais je ne manquerai pas de clamer ma victoire dans deux semaines.
Avantages de cet outil : il est coloré et fait joli sur le bord de la baignoire. Il n’est pas très cher (on en trouve à partir de 4,50€), il ne fait pas de bruit.
Inconvénients de cet outil : après un massage dynamique, il laisse une désagréable impression de picotements, la peau rouge et le bras brûlant (parce qu’on a fait travailler les muscles qui sont dedans pour ceux qui suivent).
Contrainte corollaire : Il est important d’utiliser alternativement les 2 bras sous peine d’avoir un biceps de camionneur et un biceps de comptable.

Ce qui amène au second ami de votre bien-être. Pas le comptable, soyez sans craintes… Non, il s’agit de l’élastiband. Ce n’est pas un nouveau groupe de musique pour post-ados boutonneux, c’est ça :ligne 1

C’est joli, ça existe en différentes difficultés (7, 10 15 kg), ça ne fait toujours aucun bruit et ça ne prend pas trop de place. J’ai choisi la difficulté intermédiaire de 10 kg. Au passage, si on pouvait convertir nos kilos superflus en bandes élastiques, on n’aurait pas à se torturer et ce serait du temps de gagné. Mais la conversion graisse/élastiques n’est pas au sommaire des livres d’alchimie. On devrait peut-être lancer Marc Levy sur la piste, ça lui éviterait d’écrire pour rien.

Mais revenons à notre nouvel ami.
Comment ça marche? c’est comme un gros élastique à cheveux cousu en différents endroits qui forment autant de places possibles pour les pieds et/ou les mains. Une fois les extrémités prisonnières, il reste à pousser ou à tirer pour griller les calories.
C’est vendu avec un poster de 63 exercices (pas très décoratif, même avec un joli cadre). Comme il fait moche aujourd’hui et que je n’ai pas pu sortir courir, j’en ai fait une petite trentaine (et oui, je ne recule devant rien pour mon lectorat).
Passons sur le temps nécessaire pour comprendre comment mettre en pratique certains de ces exercices… les dessins sont un peu comme un plan de montage ikéa, les petites clés coudées en moins. Et le nom prononçable en plus. On se retrouve un rien saucissonnée, mais c’est moins désagréable que les poids à scratchs pleins de sable qui s’adaptent aux poignets et aux chevilles. Aux couleurs près, tous ces accessoires ont un je-ne-sais-quoi d’instruments pour entraver les prisonniers…
Après 1h30 de travail assidu (mais tout de même à l’écoute de France inter), l’ensemble de ma structure musculaire brûle de façon un peu inhabituelle.
Je profite donc des derniers moments ou mes muscles me permettent l’utilisation du clavier pour écrire ce post… sûr que dans quelques heures je ne pourrai plus bouger ni les bras ni les jambes et que mes abdos se révolteront en me faisant pleurer à chaque éternuement (oui, j’ai pris froid avec ces changements idiots de météo).

Corollaire numéro 2, on se pose moultes questions sur notre alimentation. Comment prolonger l’effet « sardines grillées » une fois réintégré son appart’ citadin?
Hélas, mes recherches sur les aspects alimentaires de nos challenges de rentrée n’ont rien donné de nouveau. Une étude approfondie m’a appris qu’il faut éviter les sucres, les pâtes et le pain blancs, le café, l’alcool et les graisses. Restent le tofu et le soja. Quel fun !

Par ailleurs, il est fortement conseillé de se lever tôt pour pratiquer les exercices mentionnés ci-dessus. C’est statistiquement incontournable: les gens les plus en vue se lèvent tôt.
Pour continuer sur nos bonnes bases de rentrée, je vais partir illico en quête d’un outil pour ce dernier et épineux point. Je vous dirai « quoi »…

Beauté de rentrée

C’est la rentrée et comme chaque année, portées par l’heureux impact de vacances au soleil et de farniente, nous souhaitons prolonger la sensation de légèreté et d’allégresse qui nous a envahies pendant, allez, au moins 4 jours. A savoir, les 4 deniers jours du séjour, ceux qui, nous rapprochant inexorablement du retour, nous ont fait prendre conscience du besoin absolu de récupérer et de se sentir bien.

Donc, nous avons : mangé des légumes et des fruits, couru sur la plage cheveux au vent, fait du vélo, dormi, lu, évité de consulter nos téléphones toutes les 2 minutes et nous sommes désintéressées de Facebook. Si on y réfléchi bien, rien que du normal. Et maintenant que les bottes, les pulls, les collants qui grattent, les réunions à dormir debout et les pizzas surgelées guettent, nous essayons de garder le contrôle, avec ce qui nous reste d’énergie. Faut faire vite, dans deux semaines, nous serons de nouveau réduites à l’état de zombie.

Heureusement, les grandes marques n’ont pas pris de vacances et certains individus au fort potentiel créatif on pensé à nous concocter une rentrée au petit poil…

La palme revient sans conteste à Narta, qui nous pond un « patch anti-transpiration » (dont la pub est visible ici) , à coller sur les vêtements.

Ce qui signifie: une fois bien enduite de déodorant efficace 48h (je me demande encore quels sont les esprits pervers qui ont inventé ce concept poussant les gens à ne pas prendre de douche pendant deux jours…), on fixe sur ses chemisiers des petits ronds qui vont se gorger de notre sueur. Plusieurs questions me viennent spontanément :

–          Quid de l’odeur ? les patchs la retiennent-ils avec leurs petits doigts musclés? ou bien se diffuse-t-elle sauvagement dès qu’on les décroche?
–          Si on transpire beaucoup, que se passe-t-il une fois que le patch est arrivé au maximum de sa capacité d’absorption, il rompt et déverse les millilitres de sueur emmagasinés ?
–          Y a-t-il un risque de se retrouver avec des auréoles sèches au milieu (à la place du patch) et humides autour ? façon « auréoles de l’ange » ?
–          Si on serre brusquement les bras le long de son corps, risque-t-on de comprimer le patch et de faire gicler toute la sueur qu’il contient et qui se mettra donc à ruisseler le long des bras et à couler en dehors de manches ? Beuuuuurk…
–          Peut-on garder les patchs gorgés de sueur et en faire des bombes à eau, à projeter sur ses camarades en réunion ?

Mais trève de questions basiques, il y a du lourd: Certains magasines décrivent notre état physique de rentrée de façon assez catastrophique : cheveux ternes, peau desséchée, pellicules dans les starting-blocks… En gros le message est : bronzée et les cheveux dans le vent c’est sublime, jusqu’au 30 Août ; dès le 1er Septembre, la peau passe de « délicatement caramel » à « vieux serpent » et les cheveux de « blond surf » à « paille cassante ». En plus, on a bouffé notre capital soleil… et les boutons, points noirs et autres comédons ne vont pas tarder à nous assaillir, sans compter les cocktails, glaces et apéritifs estivaux qui nous sont tombés sur  les hanches… et j’oubliais les tâches laissées sur notre peau par le soleil, les pointes fourchues et les cernes…
En plus, adieu les amours de vacance, les relations torrides et les coups de cœur irréfléchis…

Vieille, moche, grasse et seule… belle image pour le début de l’automne…

Mais qu’à cela ne tienne, il suffit :

–          De continuer le sport, soit : courir (sous la pluie) 3 fois par semaine (en pleine pollution)
–          D’acheter des gélules pour s’hydrater de l’intérieur, se couper la faim, garder ses cheveux, avoir un teint frais, … remplacer les mojitos par un cocktail de gélules jaunâtres qui laissent une sensation de glue dans le fond de la gorge. Et aucune envie d’aller danser la samba sur son bureau…
–          Passer en mode « crème » pour réparer les dégâts de la mer et du soleil : s’enduire consciencieusement de produits super-hydratants (donc collants et gras) partout (des pieds aux cheveux). Après ça, essayer de s’habiller relève du défit.

 Et puis n’oublions pas que la rentrée, c’est aussi le salon du mariage… retrouvons donc nos forces et notre physique pour partir choisir, dans les étalages, le mari qu’il nous faut…

Bonne rentrée…