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Petite trahison sur les ondes

Parfois je fais des infidélités à France Inter. par exemple, ici:

https://geckobleu007.com/2012/10/07/bruce-toussaint-lhomme-qui-ma-fait-aimer-frederic-lopez/

 Chaque fois je regrette…

Cette semaine, c’est RTL qui m’offre un nouvel élan vengeur. Innocemment branchée sur cette vénérable antenne, je découvre, dans un demi-sommeil dominical comateux, Bernard Poirette.
Rien à signaler de particulier jusqu’au moment où mon oreille, débarrassée du chant des sirènes de la nuit, écoute l’émission suivante:
http://www.rtl.fr/emission/rtl-matin/ecouter/rtl-matin-du-18-aout-2013-7763867365
Je me réveille totalement  à la minute 88, quand le comportement de touristes est jugé «effarant et scandaleux » (même si je suis d’accord, je me contrefiche de savoir ce que tu en penses) ; répété 1h après, pour que chacun en profite bien…
A la minute 90 et 15 sec, tu déclares à propos des bouchons sur la route du retour, « Ca a dû mettre du baume au cœur de tous ceux, 4 Français sur 10, qui ne sont pas partis en vacances cette année… ». Ah… C’est pas cool, ça, Bernard… Si tu es frustré de travailler pendant que d’autres se la coulent douce, ce n’est pas la peine de le partager…
Et tous ceux qui ne sont pas dans les bouchons par manque de moyens de partir aux périodes de pointe ne sont pas forcément des salauds-jaloux.
Et je croyais que les journalistes devaient garder leur avis pour eux? A ta décharge, tu ne refais pas la blague 1h après… mais à la minute 123 et 40 sec, ceux qui partent feront un « coucou provocateur en croisant ceux qui rentrent »; Bernard… les gens ne sont pas tous forcément méchants, si? C’est ta vision peut-être?
Méchant, irresponsables, voir fous… dans un monde ou les touristes qui se laissent rechercher pendant 2 jours après avoir laissé leur canoë en vrac dans les gorges du Verdon ne sont passibles d’aucune poursuite et où les mères sont capables de jeter leur enfant dans une rivière… Sur RTL, y a de l’info!

A la minute 115 40sec, tu dis « j’me suis encore planté »… Mais tu as le droit de te tromper, Bernard, pas celui de dire « j’me suis planté »…

Le 19 Août, voulant en avoir le cœur net, je remets ça …à 63’22’’, j’entends avec étonnement « 2025 c’est pas demain » ; moi j’aurais dit « 2025 ce n’est pas demain », mais il est encore tôt, on va passer…  Un peu plus tard, « le windsuit, un sport extrême, extrêmement dangereux »… allez Bernard, fait un effort… je suis sûre que tu peux mieux choisir tes mots…

Pour quelqu’un qui, selon une source proche du milieu de l’enquête, traite ses techniciens de « 2 neurones », je trouve tes interventions assez savoureuses…

Quand je pense que je m’énervais après Manoukian. Finalement il est simplement pareil que les autres…

(https://geckobleu007.com/2013/07/07/les-merveilles-de-la-technologie/)

Bataille sur la tranche 11h-12h30

Ca faisait longtemps… réminiscences hertziennes ici

Donc ça y est! La semaine dernière, Stéphane Bern est passé devant Frédéric Lopez! (source twitter)

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Bon… moi j’aime bien Bern, je trouve qu’il a plus de personnalité radiophonique que Lopez.

Il était donc temps de se refaire un petit comparatif… Non, c’est vrai, avec toutes les critiques des auditeurs de RTL que Bern a reçue l’an dernier, cette modification de la tendance paraît improbable…  Donc petit retour sur les deux émissions phares de la tranche 11-12 :30.

A ma droite, l’animateur-explorateur à la voix mielleuse, j’ai nommé Frédéric Lopez, et sa kyrielle de micro-évènements supposés donner du rythme à l’émission, au détriment de l’invité. Mais peut-être cette stratégie a-t-elle été mise au point pour combler quand l’invité n’a rien à dire…

A ma gauche, l’animateur à bouclette incollable sur les rois et reines de ce monde, j’ai nommé Stéphane Bern, et sa série insupportable de pauses publicitaires.

Sincèrement ? Qui pourrait croire que forcer un invité à utiliser 5 mots dans une interview promotionnelle peut rendre son discours plus intéressant ? (sur France Inter)  Entre ceux qui casent tout n’importe comment pour se débarrasser de l’obstacle, ceux qui l’ignorent, ceux qui font semblant de ne pas comprendre qu’ils ont un délai à gérer et ceux qui (strictement) ne comprennent pas l’exercice… c’est rarement sympa à écouter…
Côté Bern, l’invité a la parole et une fois les scories publicitaires éliminées, force est d’admettre que ce qui en sort est plus structuré (à défaut d’être plus intéressant parfois).

Vient ensuite, côté France Inter, l’intervention de M Previously. Et non, tout le monde ne peut pas improviser avec brio. Il y a ceux qui rigolent (tant mieux pour nous), ceux qui cafouillent (tant pis pour eux), ceux qui (une fois encore) ne comprennent rien… Ponctuées d’interventions plus télévisuelles que radiophoniques, cette minute est parfois démoralisante de nullité.
Côté Bern, une simple chronique, qui a a moins le mérite d’être … ce qu’elle prétend être….

Ah… j’oubliais les sempiternels applaudissements et le « public chaleureux du studio 106 » (France Inter); plus le temps passe et plus on entend les chauffeurs de salle à l’œuvre. C’est flagrant quand les invités ne sont pas très connus… on a peine pour eux… Déchaînement de cris et de sifflets, houras et holas dans le public…
Sur RTL, rien de tout ça ; chauffeur de salle il y a aussi, mais ce doit être un professionnel : on ne le perçoit pas.

Est-il nécessaire de s’étaler sur les séquences poussives mises en scène par Lopez ?, Bon, on passe sur les indices du début, les soi-disant compliments et la « tradition d’hospitalité » sur France Inter ; on arrive enfin à l’invité: Votre biopic pour Hollywood (mais ont-ils envie d’Hollywood ? Et veulent-il vraiment raconter leur vie?). Le savant ? Quand c’est intéressant personne ne comprend et les commentaires sont limite grossiers ; ou alors, certains savants invités cabotinent ou accaparent la parole. Ben oui, ils ont contents d’être là (et ils n’ont pas l’habitude de la radio).
Sur RTL on reste plus conventionnel et, au final, tellement plus audible. Attention: il ne s’agit pas ici de mettre en compétition les chroniqueurs, chacun son style et il est difficile de se renouveler, surtout si on doit faire une intervention quotidienne. C’est plutôt le déroulé de l’émission qui lasse, sur FI. Et les rires aussi… les rires forcés, les rires gras, les rires faux poussés par le chauffeur de salle. Plus naturels sur RTL.

En bref, faire de la télé à la radio, ça ne passe pas… Pourquoi ne pas respecter les contraintes de ce média ? En tout cas, ça réussi plutôt bien à Stéphane Bern. Et pourtant, lui aussi il fait de la télé…

A la bonne heure – Les affranchis: on y revient

Evidemment il faut que chacune des émissions prenne ses marques, que les animateurs trouvent leur style et que le public manifeste un tantinet plus son enthousiasme. Mais tout de même… il manque des deux côtés ce qui faisait le sel du fou du roi. Les envolées, les  lâchages, les chroniques acides…
Pour ceux qui nous rejoignent, Ici, la déception… le test RTL et le test France Inter.
Maintenant la tranche 11h-12h30 est aseptisée… politiquement correcte et policée… On dirait que seul Didier Porte se permet de tracer sa voie. Et où est donc passé le père Albert ? Du coup, ça devient beaucoup plus drôle de naviguer sur les commentaires des auditeurs…
Au début, 3 grands courants se dessinaient :
– Les déçus de France Inter qui ne supportent ni la pub, ni la musique ni le manque de causticité.
– Les énervés de RTL qui se sente frustrés d’avoir perdu JP Foucault.
– Les (rares) auditeurs prêts à laisser leur chance aux émissions.

Après 4 semaines d’ »à la bonne heure » et 3 semaines des « affranchis », les courants ont un peu changés :
– Certains auditeurs de FI (dont j’admets faire partie) écoutent l’émission de S Bern en différé : pas de pubs, pas de musiques. Mais l’attention s’étiole, on est moins retenu.
– Certains auditeurs de RTL prônent le changement et l’acceptation…
– La guerre des tranchées continue entre RTL et FI : même s’ils admettent ne plus écouter, les auditeurs continuent de se critiquer par blog…

Définitivement, le plupart des auditeurs de RTL veulent du pain et des jeux… Avoir jeté dans l’arène S.Bern et ses animateurs a déchainé  leur hargne radiophonique. Tournent en rond dans le vortex de leur folie les pauvres quelques auditeurs d’obédiences diverses qui tentent courageusement de s’accommoder du changement… Les uns et les autres sont en pleine catharsis radiophonique…

Donc pour se marrer vraiment, maintenant il faut aller voir du côté des commentaires… Lu sur le blog de l’émission de Stéphane Bern:
– « les auditeurs veulent du CULTUREL [ Jean-Pierre Foucault ] » ; bien sûr « A la bonne heure » est très critiquée pour son côté trop culturel. Alors, question : où se situe la culture ? dans les apéricubes ou dans les livres ?
– « Bonjour le blog. Je suis sur Nostalgie. Un blogueur aime Lorant Deutsch, il est sur France Inter. Allez-y et restez-y. » au moins c’est clair. Cassez vous de là. Cet auditeur dessine une tendance très nouvelle : les gens qui n’écoutent pas l’émission (globalement pour les mêmes raisons  savoir trop de blabla, trop d’invités inconnus, trop intello…) mais continuent d’alimenter le blog de leur critiques acerbes.
– « C’est incroyable la prétention et la suffisance des auditeurs de France Inter sur ce blog ! 99% des gens trouve ca nul… mais eux nous agresse en nous disant qu’on est pas assez intelligents pour comprendre ! »; oui, les auditeurs de France Inter sont une race à part d’invidus violents qui lancent des télérama enflammés sur les passants et haranguent le foule en récitant du Racine… Méfiez-vous d’eux, peuple à la culture télévisuelle… 
– « c’est vraiment nul, des ricanements, des niaiseries, complètement
inintéressant. la vie est tellement morose en ces temps, laissez nous FOUCAULT…. »
– Etc, etc…

Les affranchis: expérience (presque) live

Afin de conclure cette enquête passionnante qui tient en haleine un auditoire chaque jour plus important et par souci d’équité, je me suis rendue ce matin à la maison de la radio pour assister à l’émission « les affranchis », sur France Inter. Rien ne m’arrête.

Pour ceux ont râté ce grand moment d’investigation, ils trouveront ici un compte rendu circonstancié de l’émission sur RTL: A la bonne heure 

J’arrive avec une heure d’avance pour être sûre de n’avoir pas à piétiner deux ou trois vieux pour pouvoir entrer. Comme à RTL, on parque le public en attendant l’heure de début ; c’est un peu long, mais on a tout le loisir d’observer les personnalités qui se rendent à la radio. Si à RTL il m’a été donné de croiser Lenny Kravitz, à la maison de la radio j’ai pu observer un moine tibétain. La différence majeure entre les deux réside dans leur uniforme respectif : Kravitz en noir, le moine en orange. Et ils ont au moins un point commun : ils se désintéressent tous les deux de mes chansons à texte et de mon souci de réhabilitation de Patrick Juvet…

Le public des affranchis se presse avec le sourire : même s’ils sont peu nombreux, les gens ont l’air content de se trouver là. Ce sont pour la plupart d’anciens fans du « fou du roi ». Bien obligée d’admettre qu’il y a une dame qui porte un sac de toile écrue en bandoulière et qui lit…télérama… sans doute l’archétype de l’auditeur tant décrié par nos amis bloggeurs sur RTL…
On nous fait entrer pour nous mener dans un grand studio équipé d’une scène, du piano (les joies de la musique live) et d‘un espace pour les animateurs. Ici dès leur arrivée ces derniers s’adressent au public avec le sourire et semblent non seulement prendre en compte notre présence, mais en plus l’apprécier. Chacun arrive avec ses feuillets qu’il manipulera et modifiera tout au long de l’émission.

…comment dire….

L’ambiance qui se dégage est d‘emblée chaleureuse et détendue, bien que très concentrée. L’invité trône au centre et tout est disposé de façon à ce que le public puisse suivre confortablement. Personne pour la claque. (Ah… j’avais oublié de préciser qu’à RTL on nous enjoint à applaudir). L’émission commence et là…miracle… l’absence de pubs permet une fluidité et un suivi du ton très appréciable ; l’invité est réellement le fil rouge de l’émission et l’ensemble des sujets est partagé par tous les animateurs… Les coupures musicales en live sont de qualité et tous semblent concernés par ce qui se trame autour des micros…

A la pause imposée par le journal de 12h, quelques personnes du public descendent sur le plateau pour une séance de dédicaces ; certains semblent être des habitués.

Il y a pendant ces 90mn quelque chose que l’émission concurrente n’a pas (ou pas encore) : un vrai esprit de groupe. Pas facile à définir, mais néanmoins très présent. On ne s’ennuie pas une minute, on s’amuse, on se prend à vouloir intervenir. On entend même de petites phrases sympathiques destinées à Stéphane Bern, qui n’est pas oublié ici.

J’y allais dubitative, j’en suis revenue conquise… très sincères félicitations à Isabelle Giordano qui a l’air de reprendre le flambeau avec élégance.

Voilà, pour une fois je n’ai pas envie de dire du mal, même si c’est moins drôle…

A la bonne heure: expérience (presque) live

J’ai déjà expliqué ici mon point de vue sur le remaniement radiophonique qui secoue le monde du oueb et conduit à la scission des forces comiques et critiques de nos chaînes : la migration de Stéphane Bern de France Inter vers RTL…
Comme je prends très au sérieux mon rôle d’investigation dans cette affaire, j’ai tenu à me rendre sur place pour juger de mes propres oreilles. Et yeux. Mais à la radio, les oreilles sont plus importantes.
Donc: J’y suis allée. A la radio.
Je suis venue, j’ai vu. De là à dire que j’ai vaincu… n’est pas César qui veut. « Ave Cesar, morituri te salutant », comme dirait l’autre….mais je m’égare…

Le point fun, c’est que dès mon arrivée à RTL, Lenny Kravitz a surgi. Compte tenu de mes expériences récentes en termes d’écriture de chansons (), je pensais qu’ayant eu vent de la présence à la radio d’un parolier de talent, il allait se précipiter sur moi avec un sourire et un contrat ; j’ai été déçue, mais suis restée forte… quand il est passé, à 1 mètre de moi sans le moindre frémissement du sourcil…

RTL, donc. Tout d’abord, il faut savoir que pour assister à l’émission il est nécessaire de réserver. Vu le peu d’enthousiasme affiché par les auditeurs de la chaîne, cette précaution semblait superflue, d’autant que la foule bigarrée de ce matin comptait… 12 personnes (dont j’étais l’élément notoirement bigarré…). Mais il y a une explication à cela : le studio est petit et sa capacité d’accueil est de 14 spectateurs. Après un rapide sondage, il semble que sont venues quelques personnes qui avaient l’intention de se rendre compte, de leurs propres oreilles, de la mue d’une de leurs émissions favorites issue d’une chaîne concurrente. Plus de 80% de remplissage donc. Et gros avantage pour les spectateurs : l’impression d’être au cœur de l’évènement.
Installés sur des chaises le long de la vitre, nous assistons, sagement, à l’arrivée des animateurs. Assez paradoxalement, ils semblent très très loin de nous, sans doute en pleine concentration… en tout cas : pas un geste, pas un regard, pas un mot vers le public (pas chéri-mon-amour pour ce coup-ci).

C’est amusant de regarder travailler des gens ; c’est légèrement irritant de les voir faire, en guise de travail, ce que l’on s’efforce de faire gratuitement ; et c’est très amusant de saisir les discussions off. Et mettre un visage, une carrure ou une allure sur une voix… c’est toujours un exercice intéressant… Et non, les gens de radio ne se maquillent pas et ne s’habillent pas comme les gens de télé.

Bon, on ne va pas ici retracer l’émission ; disons que, exactement comme lors de son écoute, les incessantes coupures pub sont totalement insupportables.
En 1h30 de présence, nous avons eu droit à au moins 9 coupures, dont approximativement 4 pour une marque de grande distribution et 2 pour une marque de fast-food. L’émission s’est trouvée toute saucissonnée et je me demande (très sincèrement) comment les animateurs font pour rester concentrés. Comment suivre le fil de ce qui se dit alors que l’on est interrompu sans cesse? et comment mener un débat rythmé par des éloges au hard-discount et au big-mac?  
D’ailleurs, une question est à se poser : si on interrompt un employé de bureau toutes les 9 mn avec une pub débile pour les côtes de porc, son travail s’en ressentira-t-il? Imaginons quelques secondes les administrations saccadées et matraquées par des messages idiots… en termes de rentabilité, on va atteindre des sommets…
Les gens de radio ont-ils une capacité hors-norme à résister au matraquage publicitaire ? Sont-ils pub-proof ? Peut être deviennent-ils opportunément sourds 1mn toutes les 10 mn ?

Au cours d’une émission en direct, il y a quelques détails rigolos : les corrections de dernière minute apportées aux chroniques, les feuillets qui volent, les feuillets disparus, les commentaires sur les pubs, le fait que en off, comme tous le monde, les gens de radio se parlent de tout à fait autre chose que de leur boulot…
Certains restent le temps de leur chronique, d’autres assistent à toute l’émission, l’ambiance est plutôt détendue… mais… je ne sais pas… il manque comme un je-ne-sais-quoi d’irrévérencieux, de subversif, pour que ce soit complet.

 Par ailleurs, et à mon grand dam, Stéphane ne m’a pas reconnue… ou alors il a été très pro et a fait en sorte que notre camaraderie reste secrète et ne vienne pas gêner le bon déroulé de son émission. Ce doit être ça…