Le chat, la carpe et l’hiver

Lecteur-Chéri-Ma-Crevette, il ne t’aura pas échappé que cette semaine, nous avons eu l’ouverture des soldes, la pleine lune, un vendredi 13 et le premier débat des primaires de la gauche.
D’ici à ce qu’un loup-garou vêtu d’une cape bleu marine rehaussée d’un col en fausse fourrure imprimé léopard et portant un bouquet de trèfles à 4 feuilles se présente aux élections….  Sans compter la vague de froid qui semblerait s’installer sur nos contrées. En même temps, on est en Janvier. C’est la canicule qui serait étonnante.Bref, en ce début d’année fraîchouille, rien de bien exaltant.
Raison pour laquelle je te propose une petite digression. Tentons la poésie, que diable.

Le chat, la carpe et l’hiver

C’est l’hiver et gros maître chat n’en peut mais
Le roux à longues moustaches, par la glace surpris
Se trouve à marcher droit sur la mare d’où, désormais
La carpe turquoise aux reflets d’or, pleine de mépris
Le toise, le moque, se gausse et, provocation suprême,
Nage au rythme de son pas, suivant, dans un rire canaille,
L’animal poilu qui ne rêve que d’avaler son rival d’écailles.
Le fourré se sent, pour cela, prêt à tout, capable d’extrêmes.
« Tu verras, hurle-t-il, écumant, à travers la glace bleue,
Ton rire se tarira de lui-même quand j’aurai saisi ta queue,
Ouvert et vidé tes entrailles, puis grillé ton corps froid »
Le poisson, pour répondre, se colle au plafond d’eau solide
« Essaie donc, pauvre animal au sort lié à la température!
Ici, crois moi, malgré ton air, tu es loin d’être le roi »
Furieux, le rouquin fait rouler une pierre, telle un bolide,
Depuis la rive blanche et douce jusque sur l’eau dure,
Brise la glace, y enfonce patte et griffes, fouille l’eau glacée,
Sa bêtise obstinée fini par agacer le gros poisson mordoré,
Qui titille et excite sa convoitise. Tout à son acte prédateur,
Le chat têtu ne sent passer l’heure
Et bientôt se trouve coincé,
La patte prise par l’eau gelée
Jusqu’à la nuit des temps, le poisson n’en finira pas de rire,
« Gros idiot confit d’ignorance, n’oublie pas
Que la nature est plus forte que toi,
Sur ce, je te laisse réfléchir à ton misérable avenir »

C’est le cris de désespoir du chat pris, miaulant son infortune,
Qui résonne encore aujourd’hui, par les nuits de pleine lune.

 

#chat #roux

 

 

Publié le 15 janvier 2017, dans Extrapolations, et tagué , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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