Archives Mensuelles: avril 2013
Bataille sur la tranche 11h-12h30
Ca faisait longtemps… réminiscences hertziennes ici
Donc ça y est! La semaine dernière, Stéphane Bern est passé devant Frédéric Lopez! (source twitter)
Bon… moi j’aime bien Bern, je trouve qu’il a plus de personnalité radiophonique que Lopez.
Il était donc temps de se refaire un petit comparatif… Non, c’est vrai, avec toutes les critiques des auditeurs de RTL que Bern a reçue l’an dernier, cette modification de la tendance paraît improbable… Donc petit retour sur les deux émissions phares de la tranche 11-12 :30.
A ma droite, l’animateur-explorateur à la voix mielleuse, j’ai nommé Frédéric Lopez, et sa kyrielle de micro-évènements supposés donner du rythme à l’émission, au détriment de l’invité. Mais peut-être cette stratégie a-t-elle été mise au point pour combler quand l’invité n’a rien à dire…
A ma gauche, l’animateur à bouclette incollable sur les rois et reines de ce monde, j’ai nommé Stéphane Bern, et sa série insupportable de pauses publicitaires.
Sincèrement ? Qui pourrait croire que forcer un invité à utiliser 5 mots dans une interview promotionnelle peut rendre son discours plus intéressant ? (sur France Inter) Entre ceux qui casent tout n’importe comment pour se débarrasser de l’obstacle, ceux qui l’ignorent, ceux qui font semblant de ne pas comprendre qu’ils ont un délai à gérer et ceux qui (strictement) ne comprennent pas l’exercice… c’est rarement sympa à écouter…
Côté Bern, l’invité a la parole et une fois les scories publicitaires éliminées, force est d’admettre que ce qui en sort est plus structuré (à défaut d’être plus intéressant parfois).
Vient ensuite, côté France Inter, l’intervention de M Previously. Et non, tout le monde ne peut pas improviser avec brio. Il y a ceux qui rigolent (tant mieux pour nous), ceux qui cafouillent (tant pis pour eux), ceux qui (une fois encore) ne comprennent rien… Ponctuées d’interventions plus télévisuelles que radiophoniques, cette minute est parfois démoralisante de nullité.
Côté Bern, une simple chronique, qui a a moins le mérite d’être … ce qu’elle prétend être….
Ah… j’oubliais les sempiternels applaudissements et le « public chaleureux du studio 106 » (France Inter); plus le temps passe et plus on entend les chauffeurs de salle à l’œuvre. C’est flagrant quand les invités ne sont pas très connus… on a peine pour eux… Déchaînement de cris et de sifflets, houras et holas dans le public…
Sur RTL, rien de tout ça ; chauffeur de salle il y a aussi, mais ce doit être un professionnel : on ne le perçoit pas.
Est-il nécessaire de s’étaler sur les séquences poussives mises en scène par Lopez ?, Bon, on passe sur les indices du début, les soi-disant compliments et la « tradition d’hospitalité » sur France Inter ; on arrive enfin à l’invité: Votre biopic pour Hollywood (mais ont-ils envie d’Hollywood ? Et veulent-il vraiment raconter leur vie?). Le savant ? Quand c’est intéressant personne ne comprend et les commentaires sont limite grossiers ; ou alors, certains savants invités cabotinent ou accaparent la parole. Ben oui, ils ont contents d’être là (et ils n’ont pas l’habitude de la radio).
Sur RTL on reste plus conventionnel et, au final, tellement plus audible. Attention: il ne s’agit pas ici de mettre en compétition les chroniqueurs, chacun son style et il est difficile de se renouveler, surtout si on doit faire une intervention quotidienne. C’est plutôt le déroulé de l’émission qui lasse, sur FI. Et les rires aussi… les rires forcés, les rires gras, les rires faux poussés par le chauffeur de salle. Plus naturels sur RTL.
En bref, faire de la télé à la radio, ça ne passe pas… Pourquoi ne pas respecter les contraintes de ce média ? En tout cas, ça réussi plutôt bien à Stéphane Bern. Et pourtant, lui aussi il fait de la télé…
Taille de sous-vêtement et dangers de la télé réalité
Le lien ne saute pas aux yeux, certes.
Voici un article édifiant sur une boutique de lingerie dans laquelle les vendeuses doivent afficher leur taille de soutien-gorge:
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j4A7Z4hPQ5aq1i86kl_QMlqTDYuw?docId=CNG.f5dbd47cc8fcde227a0b1f3a62fd1dc5.c1
Bien évidemment, on est en droit de se demander à quoi ça sert. Tout d’abord parce qu’une cliente normalement constituée connait sa taille. Elle n’a pas besoin de pouvoir faire des comparaisons.
Alors, à qui s’adressent ces informations ? A des clients qui ne savent pas, soit au choix:
– des enfants (mais que font-ils là ?)
– des hommes… Que font-ils là ?
1 – ils veulent faire un cadeau (et sont aidés à choisir le type de poitrine qui leur convient, pas le type de sous-vêtement qui convient à leur femme/maîtresse, conquête à venir, banquière)
2 – ils viennent se renseigner (et repartent contents: ils savent quel critère ajouter à leur recherches sur les sites de rencontre. Entre leurs compétences culinaires et leur ouverture d’esprit, ils pourront glisser un astucieux 95C).
Utilité? se rincer l’œil gratos.
Mais c’est une idée, dont le concept peut être amélioré: revenons-en à la cliente dans la boutique de lingerie. Face à la vendeuse, si elle se trouve mal pourvue, elle sera vexée et partira faire ses achats ailleurs. Ce n’est pas le but. Donc, éventuellement, les tricheries pourraient être intéressantes pour booster les ventes, mais il faudrait que les vendeuses ne trafiquent qu’un seul sein. Effet « avant – après ».
Cas 1 : Une petite poitrine peut être mise en valeur par un soutien-gorge hyper-rembourré. La vendeuse laisse deviner un micro-sein à gauche et à droite un sein galbé et pointant agressivement son téton, de 2 tailles supérieur. Elle parade au rayon des micro-tailles et aguiche les clientes en recherche de chair additionnelle.
Cas 2 : l’inverse. La vendeuse montre à droite un gros sein naturel, dans toute sa splendeur dégoulinante, façon « gant de toilette » et à gauche un sein magnifiquement soutenu et compressé, qui donne immédiatement envie de toucher. Elle parade au rayon « gaines et gros seins » (ça existe sous d’autres noms, mis l’image est la même).
Pas terrible pour le look de la vendeuse, mais efficace pour les ventes.
Bien sûr, ce procédé peut être décliné à l’envie pour plein d’articles:
– Les jeans qui relèvent les fesses (ça existe) : à droite fesse molle façon « je ne me nourris que de Mac Do » et à gauche, le cul de déesse façon « je coure tous les jours ».
– Le maquillage : à droite le visage gras et boutonneux, l’œil cerné. A gauche : le teint parfait et l’œil vif (attention : le maquillage ne donne pas l’air intelligent, il ne peut qu’aider à créer une illusion…)
– La coiffure : A gauche, le cheveu plat et sans forme (comme quand on se coiffe à la maison), à droite la coupe « sortie de rendez-vous avec un visagiste »
– Les chaussures : à droite le pied magnifiquement sublimé par un escarpin divin à 2 millions d’€, à gauche le pied couvert d’ampoule et la cheville tordue par l’escarpin made in china (mais pas cher)
Evidemment, après il faut gérer les phases « triche » et les phases « naturel »; à savoir: une fois sortie de tous les accessoires et trompes-couillons, assumer son physique « normal », mais il y aura bien une émission de tv-réalité pour ça (ça existe même peut-être).
Pour ce que, oui, il va falloir renouveler le genre : la télé tue. Comme les clopes. Kho Lanta en premier.
http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/01/koh-lanta-suicide-medecin-emission_n_2992044.html
Pekin Express tue presque, mais en faisant des efforts, on devrait arriver à trouver des solutions pour améliorer le concept et supprimer définitivement certains candidats
http://www.justfamous.fr/news/deux-candidats-de-pekins-express-enleves-et-sequestres-25943
Pourtant on le savait… même le loft a fait des dégâts… et il n’y avait qu’une piscine comme élément exotique de décor… Comme quoi pas la peine d’aller loin pour vivre d’intenses émotions télévisuelles….
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/loana-va-mieux-et-a-perdu-beaucoup-de-poids-479425
Alors quoi ? Estampiller les émissions, leur poser des étiquettes « attention, l’abus de connerie est préjudiciable à la santé mentale » ?
Et comment faire pour obliger les gens à lire (autre chose de Marc Levy) ?
Femmes VS Voitures – le combat –
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les hommes qui ont des voitures neuves se comportent soudainement comme s’ils avaient peur. Attention : pas tous les hommes. La catégorie « gros-imbu-de-lui-même-qui-roule-en-énorme-et-inutile-voiture-aux-vitres-teintées-et-jette-ses-mégots-par-la-fenêtre-et-téléphone-au-volant-au-mépris-de-la-sécurité-la-plus-basique (en l’occurrence : la mienne) ».
Peur au point de rouler au milieu des voies, à une vitesse ridiculement basse et de klaxonner dès qu’on approche à moins d’un mètre.
Evidemment, ils ont mis des sommes colossales dans ces voitures. Elles ont des sièges en cuir, des vitres teintées, elles rutilent, souvent elles ont énormes…
Donc, question : Qu’en est-il de leurs femmes ? Soit à se demander : quand un homme a une femme neuve, comment se comporte-t-il ? Et comment l’a-t-il choisie?
Bon, déjà, une femme neuve ne nécessite pas la prise d’un crédit ; elle est moins chère que la voiture. Ensuite, elle ne se raye pas si on l’approche d’un peu trop près.
En entretien, la femme neuve coûtera moins cher si elle est choisie jeune que si elle commence à avoir besoin de régimes et de botox. (Et de vêtements de luxe pour compenser la chute des tissus et des graisses). Donc l’homme aura tout intérêt à choisir un modèle récent.
Alors que les voitures vintage peuvent coûter très cher et permettent de parader dans des clubs spécialisés, tout habillé pour l’occasion, les femmes trop âgées ne permettent pas de parader dans des clubs spécialisés, et les hommes n’y sont pas tout habillés.
En tenue de route, la femme jeune présente quelques incertitudes ; elle peut avoir besoin de s’essayer, de tester. La femme plus âgée a déjà tout essayé (on lui souhaite) elle sera donc moins nerveuse. Mais l’homme aime les véhicules qui ont du répondant… pas les diesels, encore moins les familiales. Encore des points perdus pour la femme plus âgée…
Sur la route, si l’homme dans la grosse et rutilante voiture sent un risque potentiel pour son véhicule, il va sortir les griffes et faire sa grosse voix. Voir employer un vocabulaire peu recommandable pour les moins de 12 ans. Que se passe-t-il s’il sent un risque potentiel d’approche ou d’emboutissage de sa femme neuve ? Eh bien il va , de façon très surprenante, agir de façon différente : souvent il va considérer que tout est de la faute de sa femme neuve (et là, qu’elle soit plus ou moins jeune ne rentre pas en ligne de compte); il va l’accuser de le faire exprès et les mots orduriers, au lieu d’être dirigés vers l’agresseur potentiel, seront dirigés vers … la femme… Curieux non ?
Si la femme neuve n’avance pas assez vite, vous pouvez parier votre paie 2013 (avec les stocks options, les parachutes en platine et les comptes à Singapour) qu’elle va se faire littéralement pourrir vocalement. La voiture neuve, elle, sera « en rodage ».
Si la femme neuve a besoin d’entretien (coiffeur, chaussures, un petit massage), elle ne sera pas écoutée ; en revanche, au premier voyant qui clignotera sur la voiture neuve, le rendez-vous sera pris sans tarder (« quoi, ils n’ont pas de service 7/7 24/24 chez BMW ? »). A quand les voyants rouges pour les femmes neuves? C’est peut-être un réflexe pavlovien: voyant rouge = faire attention, prendre soin?
Le week-end, la voiture neuve sera le prétexte à de longues balades, bras à l’extérieur de la fenêtre et musique cool à fond. La femme neuve, le week-end, aura à peine le temps d’une mini-grasse-mat’ avant de se mettre au ménage… et elle regardera la télé, avec toutes les émissions pas cools du samedi et du dimanche.
L’homme aura plaisir à se rendre au travail avec sa grosse voiture neuve et à parader devant ses collègues en détaillant bien tous ses avantages, pour les rendre jaloux. Je ne connais personne qui ait envisagé, l’espace d’une milli seconde, à venir parader au bureau avec sa femme neuve… Encore moins si elle est grosse.
En bref, il semblerait que le statut de « voiture neuve » soit nettement plus enviable que celui de « femme neuve ». Pour une catégorie d’hommes, je me répète…
Prochainement, une enquête sur les différences femmes/téléphone. Sans doute encore d’édifiantes découvertes à la clef…
C’est le jour
Tu n’as pas de chance, je travaille dans une déchetterie. Oui, une de celles qui sont équipées de broyeurs géants. Avec des mâchoires énormes, aiguisées. Des bouches métalliques comme des gouffres sans fin.
Non, ça ne m’a rien fait de poser ta moto toute neuve sur le tapis roulant. D’appuyer sur le bouton, rouge, tentateur. De la regarder avancer lentement, puis passer les portiques et se faire déchiqueter, découper en fines lamelles; de voir les pneus éclater, le caoutchouc voler, l’huile se répandre en flaques visqueuses.
J’ai trouvé ça beau. Apaisant. Artistique, même.
Tu trouvais ça marrant de me pousser sur le périphérique ? J’insiste, tu as de la chance : tu vas bien rigoler : je vais te pousser sur le tapis roulant. Et je vais appuyer sur le bouton. Rouge. Tentateur.
Poisson d’Avril ?
Aujourd’hui, j’ai ri en écoutant Frédéric Lopez.
Poisson d’Avril ?
Il flotte dans l’air comme un doux parfum printanier, chargé d’amour urbain et de poésie routière. Les oiseaux chantent, les 4X4 passent en se trémoussant allègrement, les hommes politiques sont gais et positifs.
Il vibre dans l’air comme un sentiment de communion cosmique, une grande fête sidérale à laquelle tous, hommes, femmes, enfants, vieux, jeunes, banquiers, beaux, moches, gays, Marc Levy, pas gays, mariés, parents, pas mariés, publicitaire, pas parents, cons, pas cons (non, je reviens là-dessus… les cons sont exclus) drôles, pas drôles, travailleurs de l’ici et de l’ailleurs, de l’au-delà et du passé, Patrick Juvet, chantent comme de joyeux cannibales aux dents non cariées.
Il fulgure dans l’air frais, par la fenêtre, l’admirable envol du chameau, le looping de la momie et la grâce astrale de la chaise de camping bleue.
Internaute, mon ami, mon frère, mon alter ego, mon altéré, GO ! Vas-y, lâche-toi : quitte ton clavier et entame ta quête de vraie vie ! Tu verras, c’est sans douleur, même pas mal, même pas peur.