Bataille sur la tranche 11h-12h30
Ca faisait longtemps… réminiscences hertziennes ici
Donc ça y est! La semaine dernière, Stéphane Bern est passé devant Frédéric Lopez! (source twitter)
Bon… moi j’aime bien Bern, je trouve qu’il a plus de personnalité radiophonique que Lopez.
Il était donc temps de se refaire un petit comparatif… Non, c’est vrai, avec toutes les critiques des auditeurs de RTL que Bern a reçue l’an dernier, cette modification de la tendance paraît improbable… Donc petit retour sur les deux émissions phares de la tranche 11-12 :30.
A ma droite, l’animateur-explorateur à la voix mielleuse, j’ai nommé Frédéric Lopez, et sa kyrielle de micro-évènements supposés donner du rythme à l’émission, au détriment de l’invité. Mais peut-être cette stratégie a-t-elle été mise au point pour combler quand l’invité n’a rien à dire…
A ma gauche, l’animateur à bouclette incollable sur les rois et reines de ce monde, j’ai nommé Stéphane Bern, et sa série insupportable de pauses publicitaires.
Sincèrement ? Qui pourrait croire que forcer un invité à utiliser 5 mots dans une interview promotionnelle peut rendre son discours plus intéressant ? (sur France Inter) Entre ceux qui casent tout n’importe comment pour se débarrasser de l’obstacle, ceux qui l’ignorent, ceux qui font semblant de ne pas comprendre qu’ils ont un délai à gérer et ceux qui (strictement) ne comprennent pas l’exercice… c’est rarement sympa à écouter…
Côté Bern, l’invité a la parole et une fois les scories publicitaires éliminées, force est d’admettre que ce qui en sort est plus structuré (à défaut d’être plus intéressant parfois).
Vient ensuite, côté France Inter, l’intervention de M Previously. Et non, tout le monde ne peut pas improviser avec brio. Il y a ceux qui rigolent (tant mieux pour nous), ceux qui cafouillent (tant pis pour eux), ceux qui (une fois encore) ne comprennent rien… Ponctuées d’interventions plus télévisuelles que radiophoniques, cette minute est parfois démoralisante de nullité.
Côté Bern, une simple chronique, qui a a moins le mérite d’être … ce qu’elle prétend être….
Ah… j’oubliais les sempiternels applaudissements et le « public chaleureux du studio 106 » (France Inter); plus le temps passe et plus on entend les chauffeurs de salle à l’œuvre. C’est flagrant quand les invités ne sont pas très connus… on a peine pour eux… Déchaînement de cris et de sifflets, houras et holas dans le public…
Sur RTL, rien de tout ça ; chauffeur de salle il y a aussi, mais ce doit être un professionnel : on ne le perçoit pas.
Est-il nécessaire de s’étaler sur les séquences poussives mises en scène par Lopez ?, Bon, on passe sur les indices du début, les soi-disant compliments et la « tradition d’hospitalité » sur France Inter ; on arrive enfin à l’invité: Votre biopic pour Hollywood (mais ont-ils envie d’Hollywood ? Et veulent-il vraiment raconter leur vie?). Le savant ? Quand c’est intéressant personne ne comprend et les commentaires sont limite grossiers ; ou alors, certains savants invités cabotinent ou accaparent la parole. Ben oui, ils ont contents d’être là (et ils n’ont pas l’habitude de la radio).
Sur RTL on reste plus conventionnel et, au final, tellement plus audible. Attention: il ne s’agit pas ici de mettre en compétition les chroniqueurs, chacun son style et il est difficile de se renouveler, surtout si on doit faire une intervention quotidienne. C’est plutôt le déroulé de l’émission qui lasse, sur FI. Et les rires aussi… les rires forcés, les rires gras, les rires faux poussés par le chauffeur de salle. Plus naturels sur RTL.
En bref, faire de la télé à la radio, ça ne passe pas… Pourquoi ne pas respecter les contraintes de ce média ? En tout cas, ça réussi plutôt bien à Stéphane Bern. Et pourtant, lui aussi il fait de la télé…
Publié le 22 avril 2013, dans France Inter, et tagué a la bonne heure, France Inter, frederic lopez, on va ous y passer, RTL, Stephane Bern. Bookmarquez ce permalien. 3 Commentaires.
En effet, l’émission de Lopez n’a jamais décollé, il semble avoir modéré l’auto-promo de ses émissions télés, mais au terme de la saison, il est toujours incapable de gérer une émission qui manque de naturel, de fluidité, de spontanéité. Toutes les chroniques lues (le fait qu’on s’en rende compte à la radio est assez révélateur), les séquences de l’émission sont absurdes, sans lien entre elles à part les transitions scabreuses tentées par un Lopez qui se croit animateur de talk show à la télé.
Quant à Previously, j’espère pour lui qu’il ne mettra pas sa prestation dans son CV, difficile de voir l’intérêt de ce personnage.
A propos du public, le studio 106 est rarement rempli (moins de 150 places), même lorsque des scolaires font une visite à Radio France. C’est dire si l’émission est populaire!!!
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