Jean de la Fontaine n’aurait pas hésité…
… à s’inspirer de l’actualité de cette semaine; je gage qu’il aurait même poussé jusqu’à lâcher quelques vers à propos du
« CHEVAL QUI VOULAIT ËTRE AUSSI CON QU’UN BOEUF »
M. de la Fontaine n’étant hélas plus de ce monde (à propos duquel je reste persuadée qu’il aurait eu moultes choses à écrire) je vais essayer, à mon modeste niveau, de faire une tentative de poème. Soyez cléments, je ne suis pas pro du genre…
Un cheval de la campagne, regardant la télé,
Voyait les images de courses et de tiercé,
Dans son champ, seul et isolé, il se mit à rêver,
Prestigieuses courses, cavalcades effrénées…
Il en toucha un mot au bœuf son grand ami
Dans l’étable le soir avant sa ration d’avoine
« Je comprends, j’ai cet espoir moi aussi,
Mais je crains de n’avoir point la tenue idoine »
Avoua le gros animal, un peu confus de son état.
Un soir de pleine lune, les deux quadrupèdes
Franchirent la barrière et partirent d’un bon pas
En quête de gloire, accompagnés d’un bleu palmipède
Qui voulait rencontrer les cygnes blancs au bois
Et avait promis de les aider à se vêtir dignement.
Il fut admis sans plus de cérémonie, on croit facilement celui qui ment…
A la capitale parvenus, les trois égarés furent recueillis
Par un homme sombre au sourire d’ancien impresario,
Qui se présenta à eux comme le grand Spanghero.
Les animaux sont trop contents pour s’imaginer trahis.
Sans pitié, immédiatement par l’appât du gain motivé,
L’individu régla le sort de ses malheureux invités.
Le bœuf fut directement envoyé aux abattoirs,
Où pour l’avenir, on lui miroiter mille gloires.
Le cheval ne voulait pas quitter son ami craintif
et apeuré ; bêtement il le suivi donc, et ce naïf
Se retrouva avec le bœuf, mêlé à de la harissa,
Sous la forme peu enviable de lasagnes et pizzas.
Quant au canard, de nature retors et méfiant,
Ce fut lui qui négocia la perte de ses deux compagnons.
Devenu riche et maintenant industriel important,
Il se mit à envisager la culture de champignons,
Il faut bien que nature se surgèle…
Bientôt les végétaux vont se vendre à la pelle,
Soyons prêts et anticipons…
Findus est son nom…
Publié le 17 février 2013, dans La fée pétasse, et tagué boeuf, Cheval, Findus, Jean de la Fontaine, Spanghero. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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