Estivale promiscuité 3
Le début du débat débité des buts des bas ici
Ah… l’été… En ville, l’été a un air de piscine, de parcs et de cinéma (ces derniers pour échapper aux -rares il est vrai- accès de chaleur). Autant de lieux privilégiés pour découvrir les moeurs étranges de nos congénères…
La piscine tout d’abord.
Anxieux de donner à leurs corps le maximum de couleurs, la plupart des gens arrivent aux heures les pires. A partir de 13h, ils déboulent munis de glacières, d’enfants hurleurs et de préférence en groupes compacts. En général, je pars avant mais les aléas des emplois du temps obligent parfois à des sacrifices… Ma dernière expérience m’a permis d’étudier les comportements de deux types de groupes très répandus : les familles avec enfants en bas âge et les djeuns. Pas question d’essayer d’évaluer lesquels sont les pires, ils rivalisent avec trop de sérieux…
Commençons par les familles avec enfants en bas-âge : par chance, j’ai été mise en contact avec une famille qui cumule toutes les tares :
– La mère qui ne sait pas parler autrement qu’en claironnant à la ronde
– L’enfant qui coure, saute et crie absolument partout, sur toutes les serviettes, dans toutes les oreilles
– Le père qui parle aussi en hurlant, mais avec le bonus des grossièretés…
Une bien belle expérience, dont voici des dialogues choisis. Par égard pour eux, les prénoms sont changés…
La mère MAIS OU IL EST MON TITOU ? HEIN ? MAIS OU IL EST ? HAHAHAHAHA…. IL EST LAAAAA !!!! (l’enfant est à 50cm de mes oreilles). Répété 4 ou 5 fois, ça use.
Le Titou HAHAHAHAHAHAHA (mais c’est normal pour un gamin de 3 ans)
Le jeu a duré environ 10 longues minutes, puis la mère a regagné sa place, mais à continué de s’adresser à son Titou. Qui se trouve donc approximativement à 10 m d’elle. Mais toujours à 50 cm de mes oreilles.
La mère NON TITOU ! REVIENS !! REVIENS !! VIENS LA !!! (on pourrais croire qu’elle s’adresse à son chien, je vous l’accorde) 2mn se passent… IL EST OU LE PAPA DU TITOU ? IL EST LAAAAAAAA !!! (le père fait donc une remarquée entrée en scène…)
Le père (classe) ELLE EST OU LA GUEULE DU TITOU (véridique..) ELLE EST LA, LA GUEUELE DU TITOU !!! TA GUEULE, C’EST TON VISAGE !!! (si-si, ce sont les termes exacts, cette histoire est vécue…)
La mère OH ! ELLE EST OU LA xxxx DU TITOU ? (j’ai mis du temps à réaliser, mais xxxx désignait le zizi du gamin) ELLE EST LAAAAAA !
Là-dessus, le môme part en hurlant et saute partout.
La mère OH ! IL NE FAUT PAS MONTRER COMME CA TA xxx AUX FILLES ! CA VA LEUR FAIRE PEUR !!! (véridique toujours, j’avais l’impression d’être dans un monde parallèle…)
Quand cette délicieuse famille a eu fini par se taire, se sont installées à mes côtés (en vrai, elles se sont installées quasiment sur ma serviette, après l’avoir poussée et éloigné mes affaires) deux gamines de 14/15 ans, qui ont commencé par expulser leur fumée de cigarette consciencieusement vers moi. Je ne retranscrirai pas leur édifiante conversation sur les garçons qu’elles étaient supposées retrouver. C’est trop pitoyable.
A bout de 15mn, les garçons arrivent. Le plus stupéfiant n’est pas qu’ils se soient installées à moins de 10 cm de toutes les autres personnes présentes, ou qu’ils aient posé leurs serviettes sur mes pieds, voir leurs pieds sur le livre que je lisais. Non, le plus stupéfiant, c’est que ça leur a semblé normal. Ils ont agi exactement comme s’ils étaient seuls au monde. Ensuite, ils se sont mis à parler. Enfin, « parler » est un grand mot… en 10 mn, l’expression « j’m’en bas les couilles » est revenue 10 fois.
Au cinéma
Le téléphone n’est pas l’ami des salles de cinéma. Soit les gens oublient de l’éteindre (et là on a la sonnerie initiale puis la sonnerie du répondeur, souvent des musiques qu’on super-envie d’entendre, là, mainteannt), soit ils estiment qu’il y a peu de monde dans la salle et donc que le film n’est pas bien, et donc qu’ils peuvent répondre, soit ils continuent leurs échanges toujours passionnants sur facebook (« j’suis au ciné », « le film commence », « c’est trop nul », « l’acteur est trop mignon », …), soit ils utilisent la lumière de l’écran pour fouiller dans leur sac… Ce jour là, j’ai tout eu. Mais le pire a été une dame très en colère qui avait choisi de se mettre juste derrière la porte pour vociférer dans son téléphone.
Après quoi, 30 mn avant le fin du film, deux dames ont ouvert la porte et se sont plantées là, dans l’embrasure (avec le flot de lumière inhérent) pour se lancer dans la discussion suivante, à haut et très intelligible voix :
– Oh ! le film n’est pas fini (ben non, quand les gens sont installés dans le noir et que d’autres gens parlent sur l’écran, ça veut dire que le film est en cours…)
– Ah… ben oui, tu as raison
– Zut… bon, qu’est ce qu’on fait ? (cassez vous les deux bourges)
– Ben je sais pas… (c’est pas compliqué, ON SE CASSE ET ON REFERME LA PORTE)
– … (ON SE CASSE je vous dis –en pensée-)
– On attend là ? (NON NON… OSCOUR)
– Ben non, on va connaître la fin du film…. (MAIS T’ES CON OU QUOI ? CASSE TOI !)
– Bon, on attend dehors… (BRAVOOOOO)
Le pire, c’est que les mêmes vont hante les salles en hiver, pour se mettre à l’abri du froid…
Publié le 1 septembre 2012, dans La fée pétasse, et tagué cinéma, indélicatesse, piscine. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.