des hauts et surtout des bas

JAPAN-CULTURE-COSTUME-OFFBEAT

Le bas, cet accessoire quotidien, n’a pas fini de faire cavaler…

Au détour d’un moment de tweet et d’égarement, surgissent les « bas parfumés aux phéromones », soit de vrais appâts qui font des femmes les portants des êtres irrésistibles et cibles de toutes les audaces. (mais qui donc peut rêver de ça?)

http://www.cosmopolitan.fr/,collants-aux-pheromones-votre-nouvel-atout-seduction,1896996.asp

Imaginons ensemble une femme parée de ces bas et prenant le métro. Il y a foule. Les gens se pressent, se bousculent. Fatalement, les bas se frottent l’un sur l’autre et là… stupeur dans la rame, tous les hommes se mettent aux arrêts (comme les chiens de chasse, la truffe pointée sur leur cible, une patte levée, la queue tendue –désolée pour l’analogie-). Comme ils sont nombreux et qu’ils se trouvent en situation animale, ils ne réfléchissent pas et immédiatement la gabegie commence. Le sang ne tarde pas à gicler de partout, les hommes plantent leurs canines dans les gorges offertes d’autres hommes, la femme, paniquée, serre les jambes et fini, à force de frottements non contrôlés, par exciter les vieux qui se jettent dans la bataille et serrent les cous avec leurs bretelles, tapent avec leurs cannes et crachent leurs dentiers. Bientôt la rame n’est qu’un tas immonde de membres arrachés, de fausses dents et de touffes de cheveux (et de souliers mephisto). La femme, mortifiée, se débarrasse dans un coin de ses bas et file dans les tunnels du métro parisien. On le retrouvera plus tard, errant dans le noir en marmonnant des chants sataniques, pendant que les contrôleurs, attirés par l’odeur de putréfaction émanant de la rame, auront été y faire des pâtés d’organes. L’un d’eux verra les bas et voudra s’en servir pour s’essuyer les mains.. Je préfère ne pas décrire la suite.

Ou alors, une femme désespérée de ne pas trouver l’homme de sa vie sur les sites de rencontre, se lance dans le réel et s’enroule dans ces bas. Ainsi accoutrée, elle part au contact de la « vraie vie ». Comme elle cherche depuis longtemps la perle rare, elle est prête à tout. Elle frotte donc ses bas dès que son chemin croise celui d’un homme et se retrouve rapidement à la tête d’une file dans laquelle le facteur, le boucher, les voisins, les éboueurs et le gardien de son immeuble jouent des coudes pour accéder au nirvana. Elle prendra peur et se mettra à courir pour semer la foule qui la suit de trop près. Les bas échauffés deviendront irrésistibles pour les hommes rendus fous et ils se jetteront sur elle dans un élan de reproduction incontrôlé. Elle jettera les bas dans le tas et c’est ainsi que les cathos auront un nouveau prétexte pour lutter contre le mariage pour tous.

Ou encore, erreur de casting. Un frottement intempestif et hop ! le gros moche du troisième étage devient hardi et quitte l’ascenseur avec la porteuse.

Et comment vont réagir les chiens, les chats ? et à la campagne (plus dangereux) les chevaux, les taureaux ? La pauvre et frêle parisienne en villégiature pour échapper à la pollution court le risque de se retrouver assaillie par une ferme entière !!! Et celle qui déambule devant un zoo ? Vincennes a ré-ouvert, heureusement ils n’ont pas réintégré les éléphants…


Mais il y a mieux: Les japonais, toujours plus excessifs que nous, ont poussé à son paroxysme le concept du bas :
http://www.lessentiel.lu/fr/lifestyle/tendances/story/Le-zenta-derniere-tendance-bizarre-au-Japon-17785567

Le Zentaï, un collant intégral qui permet de rester anonyme tout en exposant aux yeux de tous les plus petits détails de son anatomie. Ou comment élever au rang d’art l’oxymore comportemental (je m’aime quand j’écris des trucs comme ça). Ca peut être fun, mais ça semble tordu quand même. Et trouver des souliers adéquats relève de l’exploit. Une question (fondamentale) se pose aux adeptes : comment font-ils pour se moucher ? Et où rangent-ils leurs clefs ? je vous laisse deviner…
Et tout de même, pour les gens « normaux » (ceci dit sans offenser notre présidence), ce doit être flippant de croiser un gus tout couvert de lycra violet ou rose, non ? Comment se comporter ? On ignore, on fait mine de rien, on exécute une danse de bienvenue (la même que celle chorégraphiée en l’honneur d’éventuels extra-terrestres)?

Pour conclure, si un Zentaï parfumé aux phéromones s’égare près d’un cirque, il a intérêt à surveiller ses arrières, sinon il risque fort de filer sa tenue. Et je doute que du vernis à ongle fasse l’affaire pour réparer les dégâts… Joyeuses Pâques….

 

Publié le 19 avril 2014, dans Capillotractions, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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