Le jean « slim »
Le jean slim
Il ne vous aura pas échappé cette tendance qui semble, hélas, perdurer…
Cette seconde peau souvent mal ajustée, trop courte, à l’entrejambe glissant et aux poches trop en relief dont les ados jeunes et moins jeunes, aiment à s’emballer… le « jean slim ».
Un truc dont ni la couleur, ni la forme ne mettent en valeur, un truc peu confortable et entravant, un truc qui donne une démarche de pingouin, un truc qui ne pardonne aucun gramme superflu.
Mais POURQUOI, oui, POURQUOI porte-t-on ce truc ? et tout d’abord, pourquoi le vend-on ? et QUI a eu l’audace de le concevoir ?
Un jour, un esprit pervers et mal intentionné a décidé unilatéralement qu’en plus des agressions quotidiennes et permanentes concernant la ligne et la minceur, il serait agréable de souligner le moindre de nos défauts physiques par un vêtement collant, boudinant et dont l’épaisseur démesurée ne fait qu’aggraver une situation déjà hors de contrôle. Cet individu néfaste aurait dû être désintégré immédiatement.
Le problème, c’est qu’il avait (à l’époque) des amis. Des amis riches et moqueurs qui ont accepté de fabriquer l’objet de sa création ( le slim, Frankenstein de la mode ?). De trouver les tissus, les déclinaisons, les designs… des gens méchants et sans scrupules qui ont inondé le marché de ces pièces ignobles.
Mais qu’avaient-ils en tête et surtout : étaient-ils tous si minces qu’ils n’ont pas réalisé la portée de leur geste ?…
A la suite de cela, des publicitaires corrompus et immoraux (je sais, associer « publicitaires » et « immoraux » dans une même phrase relève du pléonasme, mais il faut que j’étoffe) ont fini par faire entrer, à grand renfort d’images sub-abominables dans nos cerveaux trop perturbés par les intenses pilonnages médiatiques, et donc dans l’incapacité absolue de réagir dignement, dans ce qu’il reste de nos cerveaux, devrais-je dire, l’envie pernicieuse d’acquérir l’un de ces pantalons. Le mot « pantalon » me semble par ailleurs totalement inapproprié. Gros collant moche, succédané de combinaison de plongée ou morceau de gant géant me paraitraient plus juste…
Nous voilà soumis aux diktats de la nouvelle mode.
Une fois la décision prise, il faut passer à sa transformation en acte. Donc, aller dans une boutique, choisir l’objet et … investir une cabine…. Que celui ou celle qui a passé le test de la cabine haut la main du premier coup me jette le premier prince au chocolat. Que celui ou celle qui ne s’est pas retrouvé(e) à sautiller convulsivement après avoir enfilé la première jambe et en essayant d’accéder à la seconde me téléporte dans sur une planète sans kiri. Une fois l’engin enfilé, que celui ou celle qui s’est immédiatement trouvé(e) désirable, pas du tout engoncé(e) , élancé(e), en un mot : chic et sans bavure, me transforme en Casimir. Ce n’existe pas. Ou alors dans un monde meilleur et sans miroirs.
Mais bon.
L’être humain est ainsi fait qu’il est sans peur et sans reproche en ce qui concerne les phénomènes de mode. Donc, voilà. On a son « slim ». Au passage, ceux qui ont plus de 25 ans se souviendront sans doute que le slim, dans une époque pas si lointaine, c’était une pâte verdâtre, à la consistance, euh… immonde… et destinée à faire d’horribles blagues à ses petits camarades. A notre époque ou la cigarette est effacée des images les plus collector et ou Gainsbourg va finir par se retrouver avec un bâton de réglisse à la main, la pâte slim ferait l’effet d’une bombe. On aurait sans doute une amende si on l’exhibait dans la rue, à la sortie des classes.
Bref, maintenant, le « slim » est un objet mode et tendance. Je vous mets au défi de trouver une paire de chaussure qui aille avec. Ou un haut. Un haut qui arrive au dessus du genou, je veux dire. Sinon on met un legging (à l’époque, on appelait ça « caleçon », mais ça doit avoir une connotation trop « vieux monsieur », ça peut gêner).
Les chaussures, donc.
Dans l’ordre :
– Plates : Effet grands pieds garanti. Pas beau du tout
– A talons : Effet pouffe garanti. Pas terrible non plus
– Avec des bottes plates : bof… seule issue, mais avec un haut bien long et là, j’ai déjà donné mon avis.
– Avec des bottes à talon : Voir 2 lignes plus haut
– Avec des baskets : tu sors direct de cet ordi… téfoutoi…
– Avec des ballerines : et pourquoi pas un ruban dans les cheveux…
Les hauts , maintenant:
– Court : Effet grosses fesses à tous les coups
– Aux hanches : Effet « j’ai mon pull des 80’s, je l’aime et alors » mixé avec effet « j’ai une culotte de cheval et alors? »
– Long : déjà abordé
Pourquoi s’obstiner ? pour avoir une démarche ridicule, les fesses aplaties, la culotte de cheval bien dessinée (j’ai remarqué que le « slim » donne un effet « culotte de cheval » même sur les filles qui n’en ont pas – de culotte de cheval- et aussi chez les hommes – dingue, non ?-)? Franchement, je n’en vois pas l’intérêt.
Pour se sentir confortable ? pfff…. Ceux qui ont essayé de faire rien qu’un petit saut le savent bien : les deux jambes sont jointives, comme prises par un élastique, on ne peut pas décoller et on tombe.
Le slim reste pour moi un mystère total : c’est un article de mode très prisé, très moche et totalement dépourvu d’intérêt. Comme les émissions de téléréalité, tiens…
Publié le 29 octobre 2009, dans Extrapolations. Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.
coucou, nounours blue !
J’aime ton sens de l’observation et je pense que tu serais au top pour me relooker , je suis ta femme !!
Gros bisous,
élisabeth
Et encore, je reste politiquement correcte sur ces pages….
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