Archives Mensuelles: décembre 2013

Brèves de marché 1 / Les autres…

Despicable-me-minions

En ces périodes de festives où nous sommes supposés nous aimer les uns les autres, principalement la chair de notre chair, faisons un petit point « amour et tolérance ».
Loin de moi l’idée de vous forcer à prendre de bonnes résolutions dont on sait, vous et moi, mais surtout vous, que vous ne les tiendrez jamais, comme:
– aller courir chaque semaine pour faire le semi-marathon de l’année prochaine,
– manger raisonnablement et abdiquer les fraises tagada,
– jeter tout ce qui de près ou de loin peut s’apparenter à une cigarette (même ces ridicules trucs sur lesquels vous êtes de plus en plus nombreux à tirer comme s’il s’agissait d’une sucette au coca et qui font une fumée blanche du pire effet)
et mille autres choses sans aucune conséquence qu’il est de bon ton de décider 2 fois dans l’année : le 1er Janvier et au retour des vacances d’été.

Non, faisons plus dur : décidons de concert de cesser d’insulter les conducteurs de tout et principalement de scooters 3 roues, ces trucs de fiottes tout juste inventés pour ceux qui ont peur en moto mais veulent quand même se sentir invulnérables sur la route. Avec une ridicule doudoune à col fourrure.( Pour moi, big challenge, c’est du lourd).
Ou alors, essayons de lire chaque soir (lire sur ces supports papier de format moyen, sans images, que l’on appelle « livres) quelques pages d’un truc essentiel mais qu’on n’a jamais eu le courage d’aborder. Genre « l’enfer » de Dante.
En cherchant bien, on pourrait aussi essayer de s’astreindre à des choses inconcevables de nos jours, comme de dire bonjour en entrant quelque part ou de se laver les mains après le déjeuner (si, ça se fait). Plus simple : arrêtons de jeter des papiers gras dans la rue. C’est garanti, des mois d’une enquête approfondie m’en a apporté la preuve : il n’y a pas de petits lutins qui ramassent les trucs gras un fois la nuit tombée. Ou bien les trucs gras ne sont pas volatiles. Ce se saurait et les vendeurs de régime seraient pauvres.

Bref.

Tout ça pour dire que récemment j’ai fait la queue au marché à côté d’une mamie qui aurait dû se préoccuper du plus chouette cadeau à faire à ses petits-enfants. Elle avait tout : le chapeau, les lunettes, les gants confortables, le caddie avec des fleurs qui dépassaient. La mamie idéale.
J’ai commencé à rêver de sapins odorants pas en plastique, de brioches maisons, de gros type habillé en rouge sortant de la cheminée, de chants à la gloire de la douceur, de danses légères sur des parquets glissants, avec aux pieds des Louboutins à 1500€ la paire, au cou un collier de diamants et au bras un prince charmant… J’allais presque pleurer des larmes de joie enfantine à l’évocation de marrons glacés…  Mais le rêve a pris fin dès que la vendeuse de fruits a proposé des clémentines.
Sa question « j’en mets combien » a transformé super-mamie en infra-mamie. Elle a dit « je sais pas, ils sont chiants ». Comme, pas sûre d’avoir compris, je lui jetais un (discret mais interloqué) coup d’œil, elle a continué «C’est vrai, ils font ce qu’ils veulent, on ne sait jamais ce qu’ils vont manger ». Ah oui, c’est bien ce que j’avais compris, elle parlait de ses petits-enfants. « Avant, on pouvait prévoir, mais ceux-là… ils sont pas comme nous… ». Encouragée par les quelques autres mamies qui traînaient dans le coin, elle a poursuivi : « Ma fille, ça va encore, elle est bien élevée, mais les autres… ils sont pas comme nous ! »
C’est beau, l’amour filial. Ca tient une génération.
2014, l’année de l’amour ? Non, 2014, année de l’agriculture familiale (source sérieuse wikipédia). Ca me laisse coite.

Parrot, l’élite se fait rare …

Il n’y a pas si longtemps (1 an à vrai dire… déjà… le temps passe tellement vite en votre compagnie…), je m’extasiais sur les problèmes financiers de Carla Bruni  qui avait besoin de renflouer ses caisses 6 mois après que le petit Nicolas ait perdu son job. Elle avait choisi Parrot… c’est ici

Finalement je n’avais pas trop tort… Au regard des écouteurs Parrot, les seuls bons artistes sont les artistes morts…

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Maintenant que l’on fait (et gagne) des procès pour « préjudice de déception », je me dis que le père Noël n’a qu’à bien se tenir. Déjà qu’il est en sursis… (ben oui, quand plus personne ne croira en lui, il disparaîtra. Si ça pouvait être valable aussi pour Alain Manoukian et Cyril Hanouna…)

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/tromperie-commerciale-la-deception-nouvelle-jurisprudence-ou-simple-precision_1306463.html

Publicitaire, tremble,
Pro du photoshoping des stars, repens-toi,
« ANPE : Notre métier l’emploi », tu seras fouetté sur la place publique,
« Cochonou : Le bon saucisson comme on l’aime chez nous » et le cheval dans tout ça?
Politiciens de tous bord… craignez les enfers…
etc etc…

Merde! Spiderman n’existe pas… qui attaquer?

… de la vulgarité…

pluie de cochons

Il y a des mots vulgaires. « Pognon » en est. Pas « Flouze », ni « Blé », ni « Pépettes » ou encore « Oseille » ; juste « Pognon ». Impossible d’expliquer pourquoi.

Il y a des filles vulgaires. Pas forcément les plus grossières ou les plus court habillées. C’est une notion étrange… Une fille élégante mais qui jure comme un charretier est presque inconcevable, de même qu’une fille habillée comme une pouffe mais qui cite les grands philosophes. Ongles sales, grammaire hasardeuse, racines de 3 cm dans des chevelures blondes-maison. Et regard. Pas droit.
Il y a des garçons vulgaires ; leur façon de parler ou leur regard…
La vulgarité comme une attitude ? Un regard (ou plutôt, une absence de regard, un manque d’étincelle dans l’œil) ? Une paire de bottes (à talon aiguille avec des trucs dorés…) ou un string qui sort du jean ? Une façon de renifler ou de parler fort au téléphone ?
Y a-t-il des films vulgaires, des livres ? C’est difficile à dire… Des émissions de radio ? Peut-être…

Petit constat de la semaine : OVTYP a un peu changé…
Mr Previously ne donne plus de mots à ses invités. Mais continue de les torturer sur son siège… Ce n’était déjà pas folichon, là on vire au ridicule…
Lopez écoute un tout petit peu ses invités.
Daniel Morin essaye de dire des trucs sérieux, mais à chaque fois, au ton de voix, on devine qu’il n’est pas sûr d’être entendu comme sérieux…
On écoute toujours plus les chroniqueurs que l’invité… Parfois ça vaut mieux, mais globalement, laissez-les s’exprimer, on sent parfois une frustration…

Il y a de la nourriture vulgaire, comme par exemple les pots de popcorn qui crissent au cinéma, souvent mastiqués à grand bruit par des garçons et des filles vulgaires.
Il y a des vêtements vulgaires, pas forcément portés par des gens vulgaires. Le string encore, les souliers clinquants en faux cuir, les blousons à capuche de fourrure (surtout parce qu’ils sont portés par des conducteurs de 3 roues).
Il y a des moments vulgaires. Des bouts de vie dont on souhaiterait se débarrasser, mais qui collent aux semelles.
Il y a tellement de comportements vulgaires qu’il faut expliquer aux gens, par ex, que pour aller au spectacle il est recommandé de porter une tenue de ville (et oui, c’est mieux que le jogging mou…), ou que le TGV n’est pas un lieu pour téléphoner, que quand on fait pipi (ou plus) il faut se laver les mains… qu’au théâtre il faut éteindre son portable…
Il y a aussi des endroits vulgaires… En ce moment, le gros merdier de Noël au bas des Champs Elysées… entre cabanes qui puent le graillon, cabanes qui vendent les mêmes babioles sur tous les marchés soit disant artisanaux du monde depuis la fin des années 80… et bars glauques en bâches de plastique… On s’attend à y trouver un père Noël ivre coursant les gosses et les menaçant à grands coups de sapins de plastique, l’écume aux lèvres.

Mais la forte pluie de cochons roses et grassouillets qui s’annonce va laver tout ça! Il suffit de caresser l’étoile…