Le cerveau, cet inconnu
A l’intérieur de nous, l’inconnu réside et dirige. Les concepts de « subconscient », « inconscient », « moi », « sur-moi », ont jusqu’à présent été utilisés pour expliquer certains de nos comportements parfois étranges ou incompréhensibles. Mais la science ne cesse de progresser et nous offre de nouveaux moyens d’influer sur cet «inconnu », la matière grise et molle qui réside sous le crâne d’une partie de l’humanité. Et qui a été remplacée par la télé pour le reste.
Il est donc possible d’apprendre plus vite (comme dans « Matrix ») et d’oublier plus facilement (comme dans « Eternal sunshine of the spotless mind »). Comme d’hab’, mes sources sont hyper-fiables :
http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/25/decouverte-sur-le-cerveau-chocs-electriques_n_5021876.html?utm_hp_ref=fr-science
http://www.huffingtonpost.fr/2013/12/26/oublier-mauvais-souvenirs-etude-electrochocs_n_4502879.html?utm_hp_ref=fr-science
Fascinant, non ?
On va pouvoir ouvrir des « mind-bars » où les clients pourront s’injecter de quoi briller en société, et juste à côté des « oversight bars » qui permettront d’oublier aussi sec tout le superflu, y compris les mauvais souvenirs. Une forme de renaissance à la carte. Si on combine astucieusement les deux possibilités, on peut se reconstruire totalement une personnalité. Chouette concept.
Oui, mais.
Mais, le nerf de la guerre, me direz-vous (fort justement). L’argent, quoi.
Comme d’habitude : les riches pourront oublier les trucs les plus dérangeants et apprendre les trucs les plus passionnants ou compliqués. Oublier qu’ils sont mariés et apprendre la mécanique quantique, par exemple.
Les pauvres ? ils oublieront la défaite de leur équipe de foot et apprendront à ne plus jeter de mégots sur le périph’ (ce qui serait déjà pas mal, pour tous les motards qui roulent casque ouvert).
On aurait à faire face à de la contrefaçon : gommages partiels des souvenirs (je suis mariée, mais à qui ? j’ai dansé nue sur une table de restaurant, mais lequel ? j’ai un tatouage de tigre, mais où ?) assez proche des suites d’une mauvaise ivresse. Et des nouvelles compétences incomplètes (j’ai le permis mais je ne sais pas à quoi sert le clignotant, je sais lire mais me borne à « 20 minutes », j’ai appris le respect mais ne l’applique qu’à mon auto, j’ai appris la politesse mais ne m’en sert que face aux plus grands et forts,…).
A bien y réfléchir, je me demande si des expériences sur le cerveau n’ont pas déjà eu lieu sur quantité de gens…
Ajoutons une nouvelle découverte pour faire de l’être humain cette perfection absolue, fantasme des générations passées et à venir :
http://www.huffingtonpost.fr/2013/12/26/cochons-transgeniques-phosphorescents-chine_n_4503574.html?utm_hp_ref=fr-science
Des cochons phosphorescents! Trop glam’!
Le principe de mon idée est simple: attribuer à chaque défaut une couleur et une zone du visage.
Par exemple, le mensonge sera attribué au né (comme dans Pinocchio) et jaune, l’envie sera rose et au front, l’orgueil vert et aux oreilles , etc. Chaque humain coupable d’un mauvais comportement se verra injecter de quoi le rendre repérable. A vie. Trop bien, non ? Plus besoin de dépenses inutiles en électricité, un feu d’artifice au quotidien, une vie honnête par défaut… Et une infinité de nouveaux métiers: injecteur de vérité, juge de zone appropriée, chercheur en âme…
Afin d’en finir avec notre réflexion scientifique bi-mensuelle, faisons un parallèle: admettons que notre pays est un corps, présidé par notre cerveau.
Cela reviendrait à imaginer que notre président a des capacités d’apprentissage stimulables (bonne nouvelle, reste à stimuler) et des capacités à la résilience avancées (il a des sous). Soit, pas trop besoin de les stimuler. Personnellement je ne vois que ça pour expliquer sa très grande résistance aux catastrophes qui s’enchaînent avec une régularité déprimante. A ce stade, je ne vois que le vaudou pour nous aider.
Quant aux phosphorescences qui pareront notre élu, le choix est intéressant.
Pour ne pas finir sur une note trop sombre, exhumons ensemble un petit morceau de fun (sorry pour la pub)
Publié le 1 juin 2014, dans Extrapolations, et tagué apprendre, cerveau, oubli, phosphorence. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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