Légendes urbaines: X-tine 9
Il se passe ces temps-ci d’étranges choses dans Paris.
Une lecture approfondie des entrefilets dans les quotidiens laisse entrevoir une série d’évènements qui pourraient bien être reliés les uns aux autres.
Il y a deux jours, des habitants du seizième arrondissement de Paris se sont plaints d’avoir été réveillés par des lectures nocturnes. Les plaintes font toutes mention d’une grande jeune femme blonde au physique impressionnant, vêtue d’un pantalon de treillis et d’un top léopard, qui s’installe systématiquement dans des cours d’immeuble, sur une chaise qu’elle apporte avec elle, et se met à déclamer d’une voix forte des textes qui semblent émaner de romans.
Les plaignants affirment que la femme n’a pas de livre avec elle ; elle en connaît par cœur de très longs extraits. Tous affirment que passées quelques minutes, l’écoute de ces textes est littéralement insupportable. Quelques dames ont cru reconnaître que les romans sont de Marc Levy ou Paulo Coelho.
A chaque fois, le procédé employé par la grande blonde est le même : intrusion dans une cour intérieure après avoir piraté le digicode de la porte principale, installation sur une chaise, quelques vocalises pour s’éclaircir la gorge (certains ont reconnus « Alexandrie Alexandra », d’autres «Où sont les feeeeeemmes »), puis déclamation d’une voix de stentor de textes insipides et irritants.
Par ailleurs, en début de semaine, un laboratoire de recherches en neurologie s’est plaint d’avoir été cambriolé ; des pilules de lecture ont été dérobées, elles étaient destinées à des expériences menées sur des rats de laboratoire et ne sont en aucun cas destinées à des êtres humains. Les risques de détournement des textes seraient importants, leur sens initial pourrait se trouver fortement altéré. Le gardien aurait aperçu une grande blonde qui l’aurait menacé de l’assommer et de lui lire le dernier opus de Bernard-Henry Levy s’il tentait la moindre manœuvre.
La police procède à des recoupements, mais ces quelques lectures sauvages après le cambriolage ressemblent fort à des interventions de X-tine qui se serait approprié un peu de culture et aurait voulu la partager…
D’autres faits troublants semblent attestent de son retour dans la capitale : toujours dans le 16ème, des propriétaires féminines de bouledogues anglais
ont été agréssées à leur domiciles, ligotées, puis leurs chiens ont tous reçu des injections de ce qui s’est avéré être de grosses quantités de botox. A chaque fois, l’agresseur était une grande jeune femme blonde qui récitait du Shakespeare en pratiquant les injections, puis partait en laissant les chiens gonflés comme des poissons ballon (fugu).
La blonde s’éloigne ensuite en assurant les femmes (toutes âgées de plus de 50 ans) qu’elle reviendra sans tarder pour s’occuper d’elles gratuitement.
X-tine semble avoir découvert les joies de la chirurgie esthétique…
La suite ici
Publié le 1 avril 2012, dans Histoire de clône..., et tagué bouledogue anglais, clone, fugu, X-tine. Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.
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